• Casita, enfin te voilà....

    Port de Zarate terminus pour le camping-car....

    Port de Zarate, terminus pour le camping-car, le Grande Cameroon  doit le libérer jeudi 10  ou vendredi 11 octobre selon l’agent Grimaldi, l’attente commence.

    La carte maritime maintes et  maintes fois consultée par le trotteur, n’annonce rien de bon.  Grande Cameroon  est ancré au large de Montevideo, et ne semble pas être sur le point de bouger et nous sommes jeudi matin 10 octobre…Au hasard des lectures sur le lien « amsud » (forum destiné aux voyageurs parcourant l'Amérique du Sud en camping-car ou véhicule similaire, qui permet de regrouper et d’échanger des informations sur tout), la trotteuse repère une famille dont le camping-car est voisin de Casita ;  il ne fait aucun doute qu’elle n’arrivera pas encore. Le personnel de l’hôtel étant très à l’écoute des clients, confirme que si le cargo n’arrive pas ce jeudi ou vendredi matin, il restera au large, pour une raison très simple : lundi est férié en raison du « jour de la race », donc la compagnie ne paiera pas des frais de port pour rien.  Pour en savoir plus sur le jour de la race http://assistanceexpatsbuenosaires.wordpress.com/2009/10/11/12-octobre-jour-de-la-race/ . L’attente continue, le cargo est toujours ancré au large de Montevideo.  Nouveau contre temps,  l’hôtel qui les héberge est plein pour le samedi soir, déménagement  à Campana. Ville de 75000 habitants il n’y a RIEN à faire, rues désertes, boutiques fermées, un musée de l’automobile annonce le dépliant de la ville. Musée est un bien grand mot, cet espace rassemble des voitures anciennes dont la plus ancienne d’Argentine, 2 exemplaires qui sont très beaux, pour les autres, rien à dire sauf que tous les pneus étaient à plat…Par contre la nuit  les rues connaissent une forte animation, dommage les trotteurs essayaient de dormir. Retour à Zarate. Le temps devient long ; le blog est à jour, ils ont fait les petites modifications notamment un bandeau déroulant indiquant « nous sommes à… », ils sont contents d’eux, les photos ont été classées, il reste à expérimenter les trottinettes. Un trotteur peut «  trotter » à pied, mais aussi trottiner. Lundi jour férié, ils partent en trottinettes. Quel succès ils remportent !!! Si Décath voit les ventes de trottinettes exploser en Argentine, ils y seront pour quelque chose, en fait c’est un bon moyen de locomotion mais attention aux trous, aux bosses, au sable, seules les pistes cyclables offrent un terrain propice. 

     Le cargo est toujours ancré au large de Montevideo…

    La trotteuse avant de partir pour ce long voyage, a pris l’engagement de continuer à tenir la comptabilité à distance de l’association humanitaire « les baobabs de Sapaga » http://www.lesbaobabsdesapaga.org  C’est une petite association humanitaire fondée par Jean Pierre Salvagnac (Bram) sans gros moyens financiers, mais qui soulève des…baobabs, au bénéfice des enfants de Sapaga, village du Burkina Faso. C’est du sérieux, vous pouvez contribuer à l’amélioration de vie d’une population très défavorisée, merci pour eux. Ayant du temps devant eux, ils ont vérifié que tout soit opérationnel, les comptes sont à jour, merci Internet.

    Mardi soir, consultation sur la carte, enfin le Grand Cameroon se bouge il devrait arriver mercredi 16 à 16H à Zarate. Le jour dit, d’un coup de trottinette, ils vont vérifier au pont de Zarate qu’il passe, oui il est là, et bien là !!! Reste maintenant à passer par les bureaux de la douane, encore de l’attente en perceptive.

    Il doit y avoir quelque part par-là, un petit malin qui leur met des handicaps afin de vérifier s’ils sont aptes à faire ce long voyage.

    L’employé de l’hôtel pensant qu’ils devaient partir le lendemain, leur demande de payer la note. La trotteuse va au comptoir lui donne sa carte bleue, car celle du trotteur n’est pas reconnue par le terminal. Marchelo, l’employé, commence étrangement à passer la carte par le côté « tiens se dit elle ce n’est comme chez nous » puis continue son opération en tapant à grand bruit sur le clavier. Intriguée la trotteuse se penche pour s’assurer qu’il tape le bon montant, puis retourne la carte tape le chiffre inscrit au dos « tiens poursuit-elle c’est comme quand on achète sur internet, comme c’est bizarre » mais le plus bizarre c’est qu’au final l’opération est refusée. Marchelo recommence, toujours sous surveillance, opération refusée. Pour la troisième fois Marchelo recommence, ralenti sa force de frappe, carte bloquée, il vient de bloquer la carte bleue, celle qui fonctionne le mieux dans presque toutes les banques…Que faire, il est 21heures en Argentine +5 heures en France ? Un mail est envoyé à la  banque pour signaler le problème, puis consultation sur Internet certains avaient pu débloquer la carte en faisant un retrait. Chose lue, chose faite, le retrait est accepté, conclusion la carte est ok. Concours de circonstance en même temps ils reçoivent un commentaire de Liliane, leur ancienne conseillère, à qui ils lancent un appel de « détresse ».  Le lendemain retour au comptoir, cette fois c’est la jeune fille du matin, avec qui ils « charlent » afin de continuer à faire progresser leur espagnol. Pensant que l’opération de la veille avait eu pour effet de débloquer la carte, elle prend le manuel, elle n’a pas l’habitude de ces cartes. Résultat : paiement refusé carte bloquée, entre temps email de la banque il faut…faire refaire la carte !!! Avant de partir la copine Simone, leur avait parlé de ses cousins à Mar del Plata en cas de problème…Emails échangés tout va rentrer dans l’ordre, Simone leur téléphone pour toutes les précisons, adresse, téléphone, qu’elle confirme par email. Les connections Internet n’ont jamais connues d’interruption depuis qu’ils sont à l’hôtel. Pour l’instant le système ne fonctionne plus, plus rien « nada ». Du WIFI il y en a en ville ce n’est pas un problème. Tout sera fait, mail à la banque  pour donner les coordonnées pour l’envoi de la carte, en espérant que le courrier ne se perde pas, remerciements à Simone qui les sauve, et à Liliane pour son intervention. 

    Tout devrait aller sur des roulettes à la douane, car ils ont épuisé le stock des contretemps : 15 jours de retard pour le bateau, une carte bleue bloquée par une mauvaise manip, une connexion internet défaillante alors qu’ils en avaient un réel besoin. Ils ont gardé le moral, le sourire, il y a pire dans la vie.

    Petit contre temps à la douane, il fallait les papiers des 2 trotteurs, seul le trotteur était parti le matin. Les empanadas avalées, un taxi, les voilà à la douane, il est 12H30. Premier guichet, là où l’essentiel des papiers est déposé, la personne prend le passeport, le permis de conduire de la trotteuse pour faire des copies, annonçant que cela ne serait pas fait immédiatement car, elle en avait beaucoup à faire, qu’ils avaient le temps d’aller prendre un café. Cela tombait bien, pour gagner du temps ils avaient sauté cette étape. Le café bu, digéré ils reviennent aux nouvelles, guichet fermé, pause déjeuner. Ils retrouvent des voyageurs qui ont pris un intermédiaire, Nathalia pour passer la douane, le matin le trotteur avait refusé son « aide » payante, ils en sont tous au même stade, attendre. 14H 30 la pause est terminée, les trotteurs sont appelés, ils peuvent continuer. Pour aller au bureau suivant il faut trotter, présenter passeport et chausser des chaussures de sécurité. Bien grand « titre » quand on sait que la chaussure de sécurité se réduit à un bout de chaussure en fer qui protège les bouts des pieds tenu par un élastique !!! Pas facile d’avancer… mais tout est prévu une navette viendra les prendre. Cette étape là leur prendra 3 /4 d’heure il est 15H 15 la douane ferme à 16H. Retour à la case départ, 200 mètres au pas de course, service facturation afin de s’assurer que tout soit bien réglé, ils ont le reçu mais l’employé n’en tiens pas compte, il faut qu’il ait le mail de confirmation. Pas de chance, l’informatique est en panne, annonce-t-il d’ici 20’ cela devrait être bon, il les appellera. Les trotteurs retrouvent les autres voyageurs, cela n’a pas plus avancé pour eux, les trotteurs EUX ont vu le camping-car d’assez prêt, pour voir qu’il n’y avait pas de vitre cassée…Attendre, l’heure tourne il faut l’autorisation de la douane. Nathalia qui s’occupe des autres voyageurs a une étape de retard par rapport aux trotteurs. Elle vient réclamer le dernier document, juste avant la confirmation du paiement des droits par email, puis discute avec ses clients, rit avec eux, partage le maté, l’heure tourne … Elle fait quelques allées et venues, puis au dernier passage, sa voix est moins claire, presque inaudible, comme si elle avait un secret à révéler : « plata »  comprend le trotteur, en Français « argent », surprise des voyageurs !!! Il faut « cracher » quelques billets. Tour rapide dans leurs têtes, les trotteurs se précipitent au guichet, l’employé est en train d’agrafer les mails, visiblement le système fonctionne !!! La trotteuse le fusille du regard, lui fait remarquer qu’il a entre les mains la confirmation du paiement, et même s’il ne comprend pas le Français, répond que tout est ok. Course (200M) vers le parking, ils n’ont même pas dit au revoir aux « pigeons » du jour. Ils retrouveront  Casita un quart d’heure plus tard, en pleine forme… pensent-ils.

    Avant de quitter Zarate, il faut charger Casita d’une bouteille de gaz Argentine. Pour acheter une bouteille pleine il faut auparavant donner une bouteille vide, une bouteille Argentine qu’ils n’ont pas. On les guide vers un magasin qui devrait…rien. Retour à la station-service de laquelle ils étaient partis, ce sera leur premier bivouac !!! Le lendemain, toujours sur le parking de la station-service, préparation de l’habitation : chargement du coffre de toit avec les vêtements d’hiver, heureusement qu’il est là lui il est plein, puis mise en place de ceux d’été. Il y a 2 écoles, celle des piles bien faites et l’autre des piles… crise de fou rire parce que les 2 écoles seront bien vérifiées. Ce rangement durera un certain temps… «Ah, la batterie de la cellule ne tient plus la charge ». Après deux essais peu concluants, la batterie de la cellule a un problème. ENCORE !!! Zarate ne veut pas les quitter, EUX oui. Appel d’un garagiste, nous sommes samedi, il faut régler ce nouveau problème rapidement, sinon deuxième nuit à la station-service. Si pas d’électricité dans la cellule cela veut dire, souper à la lampe de poche, pas d’eau, ni chaude ni froide, les réservoirs se vident. Ils ont déjà connus dans leur jeunesse, passer un WE sur le parking d’une station-service Corse….Ils discutent avec le garagiste, en Espagnol, et tellement dans la conversation qu’entre eux ils se parlent Espagnol !!! « He on ne peut se parler en Français !!! » lance la trotteuse au trotteur, et elle part dans un fou rire. Quand on connait les fous rires de la trotteuse, on peut imaginer la scène. Le garagiste part avec la batterie. Pour la bouteille de gaz, aucune solution, il en reste un peu dans la bouteille Française, il faudra économiser. La batterie qui a humé les embruns salés pendant un mois, a maintenant soif…tout simplement. Pas moins de 4 litres d’eau et une bonne charge chez le garagiste, les voilà maintenant prêts à partir.

    Un mois qu’ils sont arrivés en Argentine.  Ils pensaient rester 1 semaine à Buenos Aires, en réalité 2 semaines et quelques jours. Zarate devait être une affaire de 2 à 3 jours, en réalité plus d’une semaine d’une longue attente. En contrepartie, ce mois leur a permis de faire une belle rencontre avec Cathy et Romi, de s’immerger complètement dans la langue.

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 23 Octobre 2013 à 01:16

    Quelle patience !

    Ou peut-être, quelle résignation !

    Mais je vous reconnais bien là votre patience et votre gentillesse.

    Pour ma part, j'aurais assassiné l'hôtelier, torturé quelques douaniers et peut être même déclaré la guerre à l'Argentine....

    Mais c'est sans doute le prix à payer pour commencer ses rêves. En plus, ça fait partie de l'aventure que vous avez tellement souhaitée. Donc, c'est bien comme ça.

    Et maintenant, en route !

    2
    Alain et Monique
    Mercredi 23 Octobre 2013 à 11:42

    Tous ces petits contretemps ont retradé votre vrai départ, si vous poursuivez de la sorte vous en avez risquez d'allonger la durée du voyage. Bonne route à vous et continuez à nous faire partager votre voyage.

    3
    petit fils (max)
    Mercredi 23 Octobre 2013 à 15:14

    coucou !!

    un petit skype a 18h heure française (13h en argentine) ?

     

    4
    Carine ECA
    Mercredi 23 Octobre 2013 à 16:44

    Quel périple! On le vit avec vous. J'entends d'ici le fou rire de la trotteuse!

    Allez Casita maintenant fais ton boulot!

     

    5
    jo caubet
    Vendredi 25 Octobre 2013 à 08:37

    comme il est réconfortant de rire quand tout prete à pleurer et à renoncer!cela fait partie de l'adaptation à de nouvelles coutumes et cela en dit long sur votre capacité à vous immerger dans les différences d'un autre monde.Bravo à vous 2 et bon voyage dans votre nid retrouvé.et, la trotteuse  mais qui ose dire encore que tu n'as pas trop de patience?

    6
    roger's 65
    Vendredi 25 Octobre 2013 à 22:14

    Du vent du sud et il fait chaud  23° .....Après  quelques péripéties vous voilà sur le bon chemin. Continuez à nous faire réver et partager votre route.

    7
    catherine cantegreil
    Samedi 26 Octobre 2013 à 15:52

    C'était génial de vous voir en direct, même si la connection n'était pas au top au début. Francis m'a demandé votre adresse blog. Il suivra avec intérêt votre périple. Je viens de lire votre dernier article, quelle patiente...

    RDV Skype le samedi 23 novembre à l'heure qui sera la vôtre.

    En attendant, que Gabriel continue son carnet de voyages même si il l'a pris à l'envers...

    Peut-être que dans un mois, lors de notre prochain RDV, la barbe aura encore poussée? Anne-Marie, un ce ces jours tu te réveilleras à côté de Raspoutine....

    Anne-Marie, continue à écrire, je me régale de te lire.

    Bisous à tous les deux.

    Cathy

    8
    Uglas
    Dimanche 27 Octobre 2013 à 14:47

    J' ai pris connaissance de vos petites embuches mais qui sont bien résolues. Maintenant c'est le rêve qui commence.

    Grosses bises de nous deux.

    Maman

    9
    petit de...
    Dimanche 27 Octobre 2013 à 15:11

    Ouestlechat??

    OuestlaCasita?? 

    Ouétes-vous??

    étes-vousentraindedormire??

    10
    Pierre Genevieve
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 00:56

    Heureux de voir vos ennuis s'estomper. Quel courage d'écrire toutes ces aventures de grand voyage. En tous cas nous sommes très heureux d'en profiter. Dormez-vous bien, afin de récupérer toute cette énergie dépensée ? Bises de nous deux.

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