• Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

    Pour rejoindre Pucón,

    Pour rejoindre Pucón, les Trotteurs empruntent une piste de 20 kms, souvent pentue jusqu’à la sortie du Parc.

    Pucón est une cité balnéaire cossue située au pied du volcan Villarica, 2840 m, et au bord du lac éponyme. Les agences de tourisme d’aventure y fleurissent, proposant ascension du volcan, rafting, sortie VTT… Une station de ski vieillotte s’accroche aux flancs du volcan. Les trotteurs apprendront à Santiago auprès de Joachim que des projets de modernisation des installations sont en cours.

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    Après avoir envoyé, sans passer par la douane, le paquet d’anniversaire aux petits, le trotteur entraine la trotteuse dans une des fameuses agences de tourisme. Ils réservent pour le lendemain deux places dans un groupe pour  gravir le Villarica.  Après un repas/connexion internet ils engagent la conversation avec un couple accompagné de leurs trois enfants, qui a déjeuné à une table voisine. Le jeune Joachim a remarqué la montre « Ferrari » du Trotteur ;

    « La Ferrari te gusta ? S’enquiert-il. Et voilà que la conversation s’engage avec les parents, Joachim  et Barbara invitent les trotteurs à venir poursuivre la conversation dans leur maison de la banlieue de Santiago, près de laquelle ils pourront bivouaquer en toute sécurité.  

    Après une nuit dans la rue, pour être prêts à 6h30, ils se rendent au point de rendez-vous et sont équipés de pied en cap pour l’expédition

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    Celle-ci démarre sous un ciel légèrement nuageux  dans la station de ski qui a besoin d’un sérieux lifting. Imaginez des télésièges sans garde-corps dont il faut sauter en marche avez sac à dos. Cela ne rassure pas du tout la trotteuse, déjà angoissée par l’ascension à venir. Le parcours démarre au milieu des coulées de lave, tranquillement, certains des membres du groupe ayant décidé d’adopter le train du sénateur plutôt que celui du montagnard.

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    Après deux heures de montée et plusieurs pauses, il faut attaquer une pente maintenant couverte de neige et de glace, piolet à la main. Après un premier virage la trotteuse ne peut plus avancer, tétanisée ne sachant où donner du piolet. Elle préfère ne pas monter plus haut et laisser le trotteur poursuivre.  Carlos l’un des guides la prend en charge et la ramène sur la partie rocheuse ou un membre du groupe qui avait jeté l’éponge à la pause précédente attend.

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    Au fur et à mesure de l’ascension le groupe se réduit, l’effort étant trop important pour les inexpérimentés, d’autant que les guides se montrent intraitables sur la sécurité, faisant redescendre ceux qui peuvent courir des risques. En effet le vent qui s’est levé, rabat des gaz très toxiques qui jaillissent des entrailles du volcan, et qui peuvent incommoder fortement les asthmatiques. Le guide n’est pas sûr de pouvoir conduire les « rescapés »au sommet si le vent continue de rabattre les gaz, qui provoquent des quintes de toux, comme si une épidémie soudaine avait frappé le groupe.  La progression se poursuit en zigzag, sur des pentes très prononcées en suivant les marches creusées par les précédents groupes. La neige est molle, il n’est pas nécessaire de sortir les crampons à glace. 

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    Après un dernier effort le trotteur, le guide et quatre autres clients découvrent le cratère du Villarica. La vue du sommet est époustouflante ; le Lanin, au pied duquel les trotteurs avaient bivouaqué, se dresse majestueux, au nord,  le double cratère du Llaima est aussi enneigé. Au loin vers le sud, on distingue le Tronador  et ses sept glaciers (ce volcan est au niveau de Bariloche à plus de 250 kms à vol d’oiseau). Les lacs Villarica, Caburgua, Calafquen forment des tâches bleu outremer au milieu du vert des forêts qui les entourent.

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                                           Le Lanin                                              Le Llama

     

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                                          Le Tronador                                        Lac Vilarica

    Même en se penchant, le trotteur ne peut apercevoir le fond du cratère  à une centaine de mètres de profondeur. Des fumerolles, à l’origine des gaz toxiques, jaillissent de fissures à l’intérieur du cratère tapissé en partie de neige et de glace. La présence de neige sur son dôme accroit sa dangerosité car les éruptions peuvent s’accompagner de coulées de boue comme en 1971. Sa dernière éruption a eu lieu en 2009.

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    Et la descente ?direz-vous. Les guides équipent les membres du groupe de pantalons censés être étanches, de protections pour les postérieurs, et d’une pelle en plastique à glisser entre les jambes quand on les y invitera ; une rapide démonstration sur l’utilisation du piolet comme moyen de freinage, et c’est parti pour une descente, d’un dénivelé de 800 m, sur les fesses. La piste de luge (pourcentage de pente entre 30 et 45°) est transformée en piste de bobsleigh dans certaines parties tant le passage des précédents descendeurs l’a creusée. Le trotteur regrette que la trotteuse ne puisse elle aussi profiter de cette glisse tellement ludique, quoique très humide, vu l’état de la neige. Il n'y a pas de photo car l'appareil était au fond du sac à l'abri de l'humidité.

    Pendant ce temps, la trotteuse attend avec la rage de ne pas avoir pu continuer de monter. Bien sûr elle profite de ce temps de repos pour fermer les yeux quelques minutes…mais cela n’est pas suffisant. Au retour très tardif du trotteur, ils partent vers le lac Carburga, seul lac avec du sable blanc. Ils ne sont pas seuls à vouloir passer un moment au bord de ce lac…rien à envier à nos plages de bord de mer : boutiques sur la plage, marchands de glace, une foule de parkings payants où il est impossible de rentrer avec un camping-car. Ils décident de rebrousser chemin, ils devraient pouvoir trouver un endroit pour stationner au bord du lac Villarica…eh non ! pas un espace, des campings pleins, sauf un, mais à un prix !!! Ils arrivent à Villarica, station balnéaire, qui ne ressemble pas à sa voisine Pucon. Ils trouvent un camping, au premier coup d’œil un peu sommaire, mais qui pour être au bord de la plage se révèlera calme, pas de connexion Internet, en panne depuis quelques jours, sanitaires assez propres…Le lendemain petit tour en ville, il  faut bien remplir les placards de Casita. Ils découvrent un marché de producteurs de fruits et légumes. Quel bonheur !!! La trotteuse et ses confitures…des myrtilles, des framboises… il faut choisir, le stock de pots vides et le récipient (la cocotte-minute) permettent de faire 2kgs au maximum. Elle choisira les myrtilles.

    Ils reprennent la route vers le volcan Llaima.

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    Il est temps de trouver un bivouac, avant l’heure des lapins…Ils arrivent dans un petit village, Melipeuco. Un brin de causette avec un Chilien, Petit-Laurent, son grand père était Français, qui leur assure que ce village est tranquille. Oui mais la trotteuse doit faire la confiture, elle ne se voit pas le lendemain, s’installer dehors avec sa cocotte au milieu du village. Ils prennent un chemin dans l’espoir de trouver un endroit, passent devant une grande maison avec des cabanas. Il semblerait que cela fasse aussi camping, mais bizarrement le portail est fermé avec chaine et cadenas… Un jeune homme dans le jardin, la trotteuse, qui n’a plus « peur » de parler en Espagnol, lui demande si c’est bien un camping, « si » répond-il, le prix raisonnable affaire conclue, il va chercher la clef pour ouvrir. Le portail n’est pas très large, Casita passe. « Ils s’installent où ils veulent », leur dit le jeune homme. A peine avaient ils terminés de mettre les cales afin que Casita soit bien à plat, que les propriétaires arrivent. Un accueil très chaleureux, qui se termine par la visite de la maison, très conviviale, de belles ouvertures, un bel escalier. Les propriétaires leur expliquent qu’ils sont là depuis seulement deux mois, qu’ils ont rénové cette maison (avec beaucoup de goût), un moment très agréable. En rentrant « chez eux »les trotteurs décident de partager la dernière bouteille de Champagne (merci Germain) avec eux, tant ils sont sympathiques. Le lendemain, opération confiture, pour la trotteuse, elle se régalera à tourner les myrtilles mais une chose lui manquera tout de même : les étiquettes !!!

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    L’invitation « champagne » est faite pour le soir. La journée se passe tranquillement, au calme, seuls les Ibis troublent ce silence. Ils flemmardent, le voyage, ce n’est pas de tout repos !!!Le temps n’est pas très beau, qu’importe.  Vers 18h Yerko, le propriétaire vient  confirmer l’heure, 20h chez eux. A l’heure dite, ils arrivent la bouteille à la main, ce n’est pas un simple apéritif, mais un repas qui les attends…les parents de Paola sont également là. Paola a dressé une table somptueuse, ils sont surpris, sous le charme. Le diner se déroule dans une ambiance extrêmement chaleureuse, où tous les sujets seront abordés sans retenue : la politique de la France, sa relation avec l’Allemagne, l’immigration, les phénomènes climatiques, les chansons de variété, les films (il est étonnant de voir à quel point Chiliens ou Argentins sont friands des chansons Françaises même si on peut sourire quant aux chanteurs qu’ils placent dans le hitparade alors que depuis longtemps ils ont disparu du notre). Le trotteur complétera la collection de chansons Françaises de Yerko (il adore les écouter en voiture). Yerko et Paolo font aussi chambre d’hôte, c’est une appellation peut utilisée, mais c’est celle qui convient ici parfaitement. www.lospioneros.cel  pour ceux qui voyageraient au Chili. Au cours du repas, Paola leur conseille fortement d’aller jusqu’au parc Conguillio à quelques kilomètres de là, un parc superbe semble-t-il.  

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    Le lendemain, ils quittent, Yerko et Paola pour le parc Conguillo. Dès l’entrée du parc le ton est donné. Une petite ballade, bien balisée, pour atteindre la rive du torrent où 13 000 ans d’éruptions successives du volcan Llama se dévoilent. Une paroi de 75 mètres de haut leur fait face divisée en strates inégales, les plus importantes correspondant à des éruptions majeures.

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    Puis la route passe à travers des coulées de lave, paysage d’un autre monde, hors du temps avec le Llaima toujours là dont ils ne voient que la base, la tête reste dans les nuages. Le Llaima est l’un des volcans les plus actifs d’Amérique du Sud, sa dernière éruption date de 2008. Il est surveillé de très près.

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                 Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago   Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago   Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

                                                                           Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

     Mais le roi ici, c’est l’araucaria : l’arbre donne son nom à la région (l’Araucania) et aux peuples indigènes de la zone (les araucanos). Sa silhouette en parapluie se reconnaît facilement de loin, perchée le long des crêtes, dominant les bois.

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    Cet arbre est considéré comme un fossile vivant, survivant de l’époque des dinosaures, et il a été surnommé le désespoir des singes, tant ses branches et son tronc n’offrent aucun endroit pour en permettre l’ascension. Le parking en bord du lac Conguillo offrira aux trotteurs et à deux autres camping-caristes un bivouac tranquille dans un cadre comme ils aimeraient  en trouver souvent. Le lendemain une visite guidée par un garde du parc est au programme. Pendant deux heures il leur explique, ainsi qu’à six autres touristes chiliens, tous les secrets de l’araucaria : c’est un arbre à croissance très lente, la plupart des arbres de la forêt dépassent les 400 ans, 1500 ans pour le plus vieux. Il cohabite avec le coigüe tout aussi élevé et majestueux, l’un et l’autre peuvent atteindre plus de 50 m de haut. L’araucaria n’atteint sa maturité sexuelle que vers 50 ans, ce n’est qu’à ce moment-là que l’on peut différencier les sujets mâles des sujets femelles. Pour le sauvegarder la loi chilienne interdit son abattage et ne permet qu’aux Mapuches de récolter ses pignons.

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    La météo prévoyant un épisode pluvieux important les trotteurs décident de sortir du parc avant d’être bloqués dans les deux côtes de la piste en terre. En effet celle-ci est de plus très étroite et les croisements avec les autres véhicules sont parfois délicats. Au passage ils embarquent dans Casita trois jeunes chiliennes qui quittent également le parc. Elles les gratifieront d’un carré de tissu représentant le drapeau de l’ethnie Aymara du nord du Chili.  

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    Ils décident de remonter rapidement vers le Nord, sans faire trop de pauses, juste ce qu’il faut. Après avoir alterné route asphaltée, ripio, ils s’arrêtent au bord du lac Lanalhue dans un camping. Ils ne pensaient pas passer une soirée comme celle qu’ils vont vivre…Deux repas, le leur, normal et presque en suivant un asado, composé de trois sortes de viande, accompagné de pomme de terre. Le Trotteur s’est intéressé de trop près à la manière de faire cuire la viande, le père de famille, Alexandro s’est cru obligé de les inviter…Malgré les protestations du Trotteur, leurs couverts ont été rapidement dressés, et leur verres remplis… Le souper, aux chandelles dura un certain temps, puis la conversation glissa vers les chanteurs Français connus au Chili… Matias, l’amoureux de Marlène, (fille d’Alexandro) prend sa guitare.  Accompagné de Nidia (femme d’Alexandro) ils se mettent à chanter Adamo, une précision Nidia a 42 ans et Matias 20 ans c’est leur idole…Le Trotteur, sachant qu’il a copié tout le répertoire de Jean François, qu’Adamo fait partie du lot, branche la musique, et les voilà à plus d’une heure du matin devant le feu, en train de chanter un peu de leur jeunesse !!!! Ils ont bien tenté d’autres vedettes plus récentes, non, non c’est Adamo. Une soirée improbable, mais sans photo.

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    Le lendemain ils continuent vers le Nord, en zigzagant entre  « Valle Central » avec ses vergers, et les sierras de la côte avec leurs immenses exploitations forestières, (beaucoup de zones ravagées par les feux). En quelques dizaines de kilomètres la végétation change, elle passe d’une forêt primaire à celle leur rappelant le midi, cactées, palmiers, lauriers, et vignes.

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                                                      Le Lac Rapel Huapi

    Ils font une halte à San Antonio et son port animé pour déguster enfin un bon plat de poisson.

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    Pour quitter la côte et les nombreux vacanciers, ils prennent l’autoroute où se côtoient, voitures, piétons, cavaliers, cyclistes, tracteurs…

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    En fin de journée, Valparaiso baignée encore de soleil surgit. 

    Le lendemain, c’est par le bus qu’ils arrivent à Valparaiso, Casita est au camping tranquille. Privés de WIFI pendant une semaine, ils se précipitent dans un café avec connexion. « Oh les Vagamonde sont sur la route, vers Valparaiso !!! » Ils leur envoient un mail pour les prévenir qu’ils les attendent à moins que le hasard les fasse se rencontrer : ce qu’il fit un quart d’heure plus tard… Gema et la Trotteuse crient et tombent dans les bras l’une de l’autre attirant les regards étonnés des passants et de leurs hommes !!! C’est ensemble qu’ils arpenteront les rues de Valparaiso pendant deux jours. Valparaiso c’est un ensemble de collines aux pentes abruptes, Il faut de bonnes jambes pour parcourir ruelles et gravir les escaliers. Valparaiso c’est un « musée à ciel ouvert», les murs des maisons sont riches de peintures en tous les genres, un dénominateur commun les couleurs vives dans une parfaite harmonie. Valparaiso, c’est aussi des ascensores, funiculaires d’un autre âge qu’on emprunte pour gravir les collines. Valparaiso, c’est aussi des quartiers où le touriste ne peut pas librement se déplacer, il est refoulé gentiment par la police. Pour voir ces quartiers « interdits » tous les quatre choisiront le bus…quel parcours !!! Un bus dont la vitesse paraissait excessive, l’était-elle vraiment ? Ils seront secoués, dans ces rues qui montent, descendent, tournent, impossible de prendre une photo, même pas pendant les arrêts, les voyageurs sautant du bus. Valparaiso, c’est aussi la ville où Pablo Neruda avait choisi de construire une de ses maisons « la Sébastiana ». Pablo Neruda en plus d’être un poète, était un véritable chineur, il redonnait vie à des objets abandonnés par, exemple les portes et les fenêtres de cette maison. Son goût pour la mer, se retrouve dans la conception de cette maison, la pièce principale s’ouvre très largement sur le pacifique, et dans l’ameublement, souvent des meubles de bateau, une belle carte maritime…Tous les quatre sortiront de cette maison, comme s’ils se réveillaient après avoir fait un beau rêve.

    Les Trotteurs auront testé tous les moyens de transport pour parcourir les 12 kilomètres qui les séparaient de Valparaiso : le bus, difficile à attraper le soir toujours bondé, le taxi collectif, pas évident à trouver dans la rue pour un non initié, et enfin pour terminer quand les deux  premiers moyens sont sans succès, le taxi. Le chauffeur, ce soir-là, aura l’amabilité de les monter jusqu’en haut, la vue sera extraordinaire, mais hélas, plus ils monteront plus les quartiers seront pauvres, même très pauvres. Il n’en demeure pas moins qu’ils resteront sous le charme de cette ville qui mérite le diaporama qui suit:

                               

    Ils ne devaient pas aller voir la « voisine » Vina del Mar, mais encore pour histoire de gaz ils seront contraints  d’y passer. Vina del Mar c’est l’opposé de Valparaiso : de larges avenues bordées de palmiers, de beaux immeubles, des hôtels de luxe, une grande station  balnéaire.

      

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago

     

    Côté gaz, rien ne gaze, impossible de faire recharger la bouteille, elle ne serait pas conforme, la date de péremption n’est pas visible, et inutile d’en acheter une car elle ne conviendrait pas en Argentine et les pays voisins…

    La prochaine étape, c’est encore une grande ville, Santiago. Les trotteurs n’ont pas pour habitude d’avaler des kilomètres et des kilomètres. Une halte à Casablanca, leur permettra de faire plus ample connaissance avec le vin Chilien lors d’une dégustation dans une bodega (propriété vinicole) mais aussi de mettre à jour le blog profitant d’un bon WIFI.

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    Santiago, ils s’en approchent, un petit nuage de pollution flotte au loin…Ils sont attendus par Joaquim, rencontré à Pucon, vers 18 heures. A l’heure précise, ils sont devant le portail, mais pas de téléphone pour appeler…ils bénéficieront  de la générosité d’une voisine ainsi le portail s’ouvrira sur une belle maison. Oui mais le porche n’est pas suffisamment haut pour Casita, elle restera dehors bien gardée certes. Joaquim, dont le parc de voitures est impressionnant en qualité et quantité, les reçoit très chaleureusement, leur offrant un petit coin de France, un Pernod. Ainsi tous les soirs qu’ils rentreront de Santiago, ils discuteront de politique, religion, économie, famille, autour d’un Pernod. Ces échanges d’idées seront très riches, très chaleureux. Ils partageront le petit déjeuner clôturé par une séance photo, se promettant  bien de se revoir dans deux ans en France.

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

     

    Santiago, une belle et grande ville au pied des Andes, où étrangement, les Trotteurs n’auront pas souvent l’impression d’être dans une agglomération de 6 millions d’habitants. Le guide, qu’ils n’ont pas lu, leur aurait appris que le lundi presque tous les musées sont fermés ; ils se sont promenés toute la journée, le nez en l’air (les trottoirs sont propres, pas de risque de se tordre le pied dans un trou) dans le centre. Ils entreront par le quartier Paris-Londres. Deux petites rues portant les noms des deux capitales Européennes où toutes les maisons ont été conçues dans les années 20 par le même groupe d’architectes. Puis chemin faisant, leurs pas les conduiront jusqu’à l’Iglesia San Francisco, la doyenne de la capitale, (construite en 1572, détruite en 1583 par un tremblement de terre, seule la nef a survécu) avec sa façade (en partie en réfection) crépie de rouge, jouxtant le monastère Franciscain, un bel ensemble d’art colonial Chilien et Péruvien, l'université œuvre d’un architecte français, le palais de la Moneda, tristement célèbre.

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    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

     

    Comme tous les Santaguinos, ils emprunteront le paseo Ahumada, pour  déambuler devant les innombrables boutiques, vendeurs ambulants. La pause repas s’imposait, mais une pause assise, et non pas debout comme dans les restaurants du paséo pour les gens pressés…Ils devaient juste avaler une pizza mais c’était sans compter avec l’envie de discuter de leur voisine Chilienne…et à la fin séance photo. Un moment fort agréable et un abrazo chaleureux.

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    Arrivée à la Plaza de Armas, hélas pour eux, elle est cachée derrière des palissades de chantier, il reste juste l’espace pour les portraitistes. Autour de la Plaza, la Catedral, immense et sans charme, le Correo Central (poste centrale), juste un coup d’œil et un peu plus loin la Casa Colarada siège d'un musée hélas en travaux.

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    La ballade va prendre de l’altitude, malgré la chaleur. C’est à pied, qu’ils parcourront les ruelles du Cerro Santa Lucia, butte rocheuse, du sommet de laquelle ils découvriront des tours modernes et au fond des sommets enneigés des Andes.

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

      

    La Trotteuse n’osera pas prendre le bain dans la fontaine, juste prendre la pose pour le Trotteur…Au pied du Cerro Santa Lucia une peinture murale qui illustre les principaux thèmes de l’œuvre poétique de Gabriela Mistral Prix Nobel.

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                                                      Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

    La journée bien remplie, les pieds légèrement douloureux, il leur reste à prendre, le métro (très propre) et le bus. Les Chiliens n’hésitent pas à renseigner deux pauvres touristes perdus dans tous ces arrêts de bus…ils suivront une dame charmante qui les guidera jusqu’à la destination finale.

    Le lendemain, Joaquim et Barbara les conduiront dans le quartier des affaires, le Barrio Alto. Se succèdent des tours de verre sur de larges avenues bordées d’arbres, des « centres commerciaux de luxe ». Puis, dans les faubourgs huppés, de belles propriétés dont ils peuvent apercevoir les maisons (certaines d’un goût douteux). La visite fut rapide, mais intéressante.

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

     

    La visite de Santiago, à pied,  peut se poursuivre. Ils commenceront par le quartier Bellavista, le quartier bohème et la maison de Pablo Neruda, La Chascona. C’est une maison fort simple, toute en modules étagés sur la colline. Cette maison ne les laissera pas sous le même charme que celle de Valparaiso. Leur ballade continuera dans le quartier pour se régaler du « street art » très présent.

      

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

     

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    C’est en longeant un beau parc qu’ils reviendront dans le centre pour visiter le musée Chilien d’art Précolombien.

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

     

    Une belle collection d’objets, statues, masques, poteries de toute l’Amérique du Sud et Centrale mais le temps passera trop vite à leur gout et pourtant ils feront la fermeture…

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    De retour sur le paseo Ahumada, ils profitent de l’animation, groupes de chanteurs, musiciens, diseuses de bonne aventure, joueurs de dames,

                                       Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014   Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

    un bon moment récréatif qu’ils auraient aimé prolonger, mais le bus n’attend pas…C’en est terminé de Santiago, ville pleine de charme.

    Le charme de Santiago ne sera pas le seul souvenir…Tandis qu’ils étudiaient l’itinéraire très consciencieusement un phénomène, habituel pour la région, s’est produit, un tremblement de terre !!! Casita n’a pas bougé, ils n’ont rien senti, ils ont juste vu à la télévision qu’il avait une intensité de 5 sur l’échelle de Richter…

    La route vers l’Argentine n’est pas exceptionnelle, elle pénètre petit à petit dans les Andes. Seuls les derniers kilomètres sont spectaculaires. Elle s’élève de 1000 mètres en 29 virages…Ils arrivent à la station de ski de Portillo, juste un seul hôtel restaurant. Ils rencontrent le cuisinier qui gentiment leur fait visiter l’établissement. Ils découvrent de nombreuses photos d’équipes de ski de toutes les nationalités, sur plusieurs années. Étonnés de ne pas voir de Français, ils y regardent de plus près « mais oui Portillo, championnats du monde, Killy vainqueur en 1966 » s’exclament-ils. Finalement, cette visite du restaurant les incitera à y prendre le repas du soir, dans une ambiance feutrée, une table joliment dressée et enfin la bouteille de vin blanc Chilien délicieux servie dans un seau à glace !!!

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

     

                Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014   Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

    Une bonne nuit au calme à 2900m d’altitude.

     

     

    Des volcans capuchonnés de blanc à la bouillonnante Santiago du 27 Janvier au 12 Février 2014

    La suite du voyage se passe en Argentine

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mafer
    Jeudi 27 Février 2014 à 15:41

    Maravilloso verlos en su viaje!!!

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    2
    alain63
    Jeudi 27 Février 2014 à 16:31

    Merci aux trotteurs de toujours partager ainsi leur aventure, et par leurs photos/videos et leurs agréables (et instructifs !) commentaires, d'occuper les "Auvergnats grippés". Eh oui, c'est de saison "cheu nou"... Amicalement à vous 2

    3
    Nico des bois
    Jeudi 27 Février 2014 à 18:34

    Aaah que de souvenirs !

    Belles images, comme d'hab.

    Un abrazo !

     

    4
    Amitités
    Vendredi 28 Février 2014 à 09:25

    De beaux paysages, de beaux récits, du rêve !!!

    5
    Alain et Monique
    Vendredi 28 Février 2014 à 11:24

    Encore merci pour ces belles images et leurs non moins agréables commentaires. Bonne continuation à vous. Bise

    6
    Maman
    Samedi 1er Mars 2014 à 16:25

    Christine est passée aujourd'hui et nous avons pris connaissance de vos aventures. Nous avons eu des nouvelles de Denis Duthu qui vous suit et qui vous embrasse très fort. René Lassus s'est bien amusé quand je lui raconté vos aventures et serait bien heureux de vous contacter. Il a voyagé dans ces pays et a laissé des pancartes "les amis d'ibiza" un peu partout. Regardez si vous en voyez une. Jeannot Reulet a demandé de vos nouvelles et vous envoie le bonjour. Nous allons bien comme toujours. Bonne continuation.

    7
    Christine
    Samedi 1er Mars 2014 à 16:33

    Bonjour,


    j'espère que vous avez acheté l'espèce de poêle pour faire l'asado une fois rentrée à la maison.


    J'ai installé Papi et Mamie devant le pc et Mamie a fait la lecture de tout votre message à Papi et se débrouille comme une chef avec la roulette de la souris. Elle nous a même dit qu'elle voulait se faire acheter son propre ordinateur; c'est y pas beau ça à 93 ans et demi comme elle dit !!!!


    Grosses bises d'Uglas où il a neigé hier.

    8
    antton
    Samedi 1er Mars 2014 à 18:36

    toujours heureuse de vous suivre dans vos aventures diverses et dans vos rencontre pleine de chaleur....quel carnet d adresse

    vous allez avoir !!!!!! le commentaire et les photos sonrt extra ...et vous avez la grande forme

    j attends les chutes d Iguacu  Biz

    9
    petit fils (max)
    Lundi 3 Mars 2014 à 19:10

    coucou!!

    vous me faites râler avec la confiture de myrtille!! je viens la chercher quand vous voulez!

    on va au ski toute la 2eme semaine!! trop cool

    bon voyage

    10
    michèle
    Mercredi 5 Mars 2014 à 22:56

    Pas banal de faire une confiture de myrtilles entre 2  randos au bout du monde ...et à bord d'un camping-car !!!


    Merci de nous régaler de vos découvertes

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