• Du Nicaragua à la frontière Guatemaltèque Du 2 au 7 décembre 2014

    L'entrée au Nicaragua les change des habitudes prises en Amérique du Sud...

    L'entrée au Nicaragua les change des habitudes prises en Amérique du Sud. Les formalités sont plus longues et payantes, le prix peut varier selon la frontière d'entrée. De plus un essaim d'intermédiaires s'abat sur le voyageur à peine arrêté. Leur rôle: vous guider du guichet de l'immigration à celui de la douane, même s'ils sont situés à proximité, ah oui! Ils peuvent faire la queue à votre place, contre rémunération bien sûr. Il faudra 3 heures pour passer du Costa Rica au Nicaragua, mais comme ils sont en compagnie de Laurence et Jérôme le temps passe plus vite.

                        

                      

    Un nouveau bivouac au bord du Pacifique, à San Juan del Sur

                     

    et ils filent toujours ensemble à Granada.

                       
                     

    C'est une belle ville coloniale très animée, en pleine préparation des fêtes de fin d'année, (les Trotteurs ont du mal à croire que Noël approche alors qu'il fait plus de 35º, le père Noël doit avoir très chaud avec son manteau et ses bottes). En Amérique Centrale pétards et feux d'artifice sont une tradition. A l'extérieur de la ville, pour des raisons de sécurité? est installé un marché de matériel pyrotechnique . La seconde visite au Nicaragua, pays des lacs et des Volcans, sera pour le Parc National du volcan Masaya. Un tour de deux heures à la nuit tombée leur fera découvrir ce volcan dont la dernière éruption remonte à 1670, mais qui reste un des plus actifs du pays.

               

                       


    En effet il dégage en permanence des quantités de gaz toxiques. Ceux-ci leur laisseront entrevoir le rougeoiement de la lave en fusion 180 m plus bas. Lors de la dernière éruption la lave en se refroidissant a formé une quinzaine de grottes descendant jusqu'à 50 m sous terre. Ils en visitent une sur quelques centaines de mètres, naguère utilisée par les indigènes pour élire ceux des enfants de la tribu qui seront offerts en sacrifice aux dieux habitant le volcan, pratique qui cessa avec l'arrivée des Espagnols. Plus récemment elle servit de refuge à 1000 jeunes gens fuyant l'armée à l'époque de Somoza.

                                                               

    La dernière étape au Nicaragua sera pour Léon, ville qui paraît plus pauvre que Granada. Ils stationnent sur une petite place près d'une église où se succèdent les offices chantés. Ils bavarderont avec leurs voisins ravis de leur parler de leur pays et de ses coutumes, essayant aussi de trouver un brin de fraicheur tant il fait chaud!

                                                               

    Nouvelle frontière, le Honduras, pays qui traîne une mauvaise réputation à cause d'un taux de criminalité des plus élevés d'Amérique centrale. Revoici l'essaim des passeurs, mais les Trotteurs, Jérôme et Laurence les ignorent, cela leur vaudra deux faux départs, faute d'avoir tous les tampons. Que des gamins de moins de 10 ans trainent, sollicitant eux aussi le touriste, qu'ils sortent de leur poche une liasse de billets, de petite valeur peut être, pour compter la recette de la matinée, ne dérange personne y compris policiers et douaniers.
    Les deux équipages, qui en une semaine se sont découverts au travers de leurs échanges gastro-œnologiques, et biens d'autres, se disent au revoir, rendez-vous au Mexique en janvier ou février. Mais c'est encore trop tôt! Quelques kms plus loin ils décident d'un dernier bivouac ensemble. Ce sera à San Lorenzo.
    Le paysage qui défile change, plus de palmiers, plus de fleurs devant les maisons, ces maisons dont l’intérieur semble sommaire. Des enfants qui sortent on ne sait d’où, réclamant bien évidemment de l’argent aux quelques voitures qui passent, une route en très mauvais état, il faut jymkaner entre les trous dont certains peuvent atteindre 50 centimètres de profondeur. Beaucoup de monde à pied, ou à l'ombre attendant, peut-être un bus, des attelages de bœufs, mais surtout, des tas de déchets sur le bord.

                                                             
                                                             

    Même si le Nicaragua, ne vit pas dans l’opulence, tout semble fait pour y retenir le touriste, ici rien de tel.

                                                             

    A San Lorenzo un Hondurien, se faisant passer pour l'employé d’un restaurant, leur propose le stationnement pour la nuit sur le parking, il leur en coutera chacun de 5 $ payable immédiatement ; il leur tend la carte du restaurant, pour le repas du soir, un plat pour deux annonce-t-il, parfait ; enfin une supposée connexion wifi, mais plus la Trotteuse s’approche d’un point, moins il y a du signal pour finalement disparaitre, c’est sans compter sur l’aplomb de cet homme, il faut revenir à 19h au moment du service pour la connexion. Habitués à l'accueil désintéressé de l'Amérique du Sud, les Trotteurs, jusque-là, n’étaient pas surpris. Le clou de la cette « collaboration », il réclamera le paiement d’un repas pour service rendu qui se résume à indiquer la route à Laurence et Jérôme. C’est trop. Il partira avec les 10$ en poche. Laurence, Jérôme et les Trotteurs apprendront du vrai propriétaire que le parking est gratuit pour les clients, que le plat n’est pas pour deux mais une personne et qu’il n’y a pas de WIFI. Mais cet homme, viendra leur expliquer plus tard que les 10$ sont la rétribution pour service rendu de "guide" pour trouver un bivouac. Ah oui, très difficile à trouver, juste en face du restaurant. Laurence et Jérôme ne sont pas franchement étonnés, le touriste est pris souvent pour une vache à lait dans ces petits pays d'Amérique centrale. Musique jusqu'à minuit, puis le calme pour une nuit qui devrait effacer les tracas et surtout la fatigue due à la chaleur 39°.


    Cette fois Laurence et Jérôme ont une route bien différente de celle des Trotteurs, rendez-vous au Mexique.


    Les Trotteurs ont une journée chargée, sortir du Honduras, entrer au Salvador. Si l'état de la route est meilleur, les bas-côtés sont toujours dans le même état, que de bouteilles en plastique, que de sacs poubelles éventrés, ici pas de place à une politique protégeant l'environnement, c'est certainement l’apanage des pays riches, la préoccupation est ici de mettre en place le réseau d'eau potable. Difficile de prendre des photos, le doigt a du mal à appuyer sur le déclencheur, il ne trouve pas matière à pixéliser. La frontière arrive vite, encore des adultes qui proposent leur aide…Sortir du Honduras sera beaucoup plus facile, mais entrer au Salvador encore une fois prendra énormément de temps, toujours sous une chaleur écrasante, mais sans le harcèlement des « guides ». Décidément ces passages sont extrêmement fatigants voire épuisants…
    Ils ont juste 24 heures pour rejoindre la frontière entre Salvador et Guatemala, autant dire que le tourisme est réduit à sa plus simple expression. Ici aussi la politique environnementale tarde à se mettre en place. Il est plus facile de jeter les canettes de bière, bouteilles et cetera au risque de boucher les rigoles que de mettre tout dans les poubelles pourtant disponibles. Encore des volcans, parfois coiffés d’un capuchon cotonneux, une végétation qui redevient tropicale, des personnes marchant le long de la route et le code de la route existe-t-il ici aussi ?

    Sechage du maïs avec balise (branche)

                                                                                   

                                                             
                                                            

    Il faut s’adapter à la conduite à haut risque… Beaucoup de bus se trainent, certainement dû à leur grand âge, alors des camions ou des camionnettes prennent le marché du transport collectif avec des conditions de sécurité pour le voyageur… inimaginable en France !

                                                            

    La traversée de San Salvador, capitale avec tous les attributs d’une capitale, monde, bruit circulation, se fera presque facilement, sans Madame Garmin, elle refuse d’aider. Puis l’heure avançant, ici il fait nuit à 5h ½, ce sera nuit « station-service » bien gardée.
    Pendant les 100 derniers kilomètres, le paysage n’est pas désagréable, mais pas le temps de s’éterniser il faut être à 12h à la douane… La sortie du Salvador est rapidement faite. Arrivés au Guatemala, personne pour « aider » enfin presque ; cherchant la boutique pour faire une photocopie…un homme se précipite, le garde du corps d’un changeur, il les y conduira, sans rien demander ; toutes les formalités d’immigrations puis la douane pour Casita seront exécutées dans un temps normal, avec des fonctionnaires aimables et souriants dans des locaux CLIMATISES !!!

     

    Les Trotteurs ont aussi droit à des vacances. Ils se mettent en congé de blog jusqu'à la mi janvier. Vous découvrirez comment ils ont passé ces deuxièmes fêtes de fin d'année en voyage.

    Ils vous souhaitent de bonnes fêtes, à l'année prochaine.

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Hugoland
    Vendredi 12 Décembre 2014 à 03:53
    Et pourquoi on est partis sans eux ? Eh oui... pourquoi est un mot que certains jours, on aimerait bien pouvoir supprimer de la langue française !!! Un petit coucou de Rio Dulce, où nous n'avons pas les mêmes températures que vous : 24°C sous les nuages, pas besoin de sortir les pulls. Merci pour ces belles journées et ces bons momentsh passés avec vous, en toute simplicité mais avec beaucoup de chaleur (!!!) et d'amitié. Nous avons hâte de vous retrouver au Mexique. En attendant, profitez bien de vos vacances. Bises à Louis et Danielle si vous les voyez. On vous embrasse très fort. Laurence et les garçons
    2
    journaliste amateur
    Vendredi 12 Décembre 2014 à 07:20

    Quel magnifique voyage que nous adorons partager avec vous !Nous attendons avec impatience la suite car le récit est très vivant. Vous nous avez appris à connaitre ce continent merveilleux et très différent de l'europe

    Grosses bises

    3
    jocaubet
    Vendredi 12 Décembre 2014 à 10:20

    bon voyage au guatemala tout froid mes amis! c'est ce pays que j'aurai choisi d'instinct si j'avais du faire un bout de chemin avec vous .mais aujourd'hui avec toutes les excellentes descriptions de tous vos périples je réviserai  sans aucun doute  mes choix.Profitez bien de votre repos de fin d'année mais attention:j'attends le Guatemala avec déjà une grande salivation!bises à vous deux

    4
    Alain et Monique
    Vendredi 12 Décembre 2014 à 19:04

    Nous attendrons votre "retour" de vacances à cuba pour poursuivre au travers de vos  magnifiques sujets le voyage avec vous; Bise à tous les deux

    5
    Francis CAMEL
    Dimanche 14 Décembre 2014 à 17:34

    toujours aussi passionnant ! vous me régalez.

    6
    Amitiés
    Dimanche 14 Décembre 2014 à 18:42

    Je continue à voyager au milieu des récits et des photos. Bonnes vacances et en janvier.

    7
    bobetmart 01
    Jeudi 18 Décembre 2014 à 09:48

     

    quelle différence avec l'amérique du sud !!

    passez de bonnes fêtes de fin d'année , attendons votre reportage en janvier.

    8
    nicodesbois
    Jeudi 18 Décembre 2014 à 19:11

    Salut les trotteurs. Quelques mots pour vous souhaiter de très très bonnes fêtes de fin d'année. Je n'ai pas eu le temps de commenter les derniers posts mais je suis toujours un lecteur fidèle. Chaque nouvel article représente une belle escapade avec vous. On essaie de se croiser sur le premier semestre 2015.

    La bise villemachoise

     

    9
    odile de Blois
    Vendredi 19 Décembre 2014 à 16:53

    Bonjour à vous!Toujours aussi passionnante votre histoire;Ici c'est la routine mais pas le temps de s'ennuyer, nos voyages font l'objet de suites: conférences, articles, projections ,alors le temps passe très vite , en attendant le prochain départ pour l'Ouest américain en 2015;

    Un voyage se vit longtemps même après! ,alors pour vous qu'est ce que ce sera?

    En attendant, bonne fin d'année ;Bonne nouvelle année et suite au prochain numéro!

    Bises

    Odile

    10
    LACRAMPE JF
    Mardi 23 Décembre 2014 à 21:49

    Supongo que en Guatemala  habréis visto maravillas de antiguas civilizaciones y que nos lo contaréis despues de " vuestras vacaciones de blog"

    ¡felices pascuas de  Navidad y al año que viene!

    11
    Dubois
    Jeudi 8 Janvier 2015 à 14:44

    Nous vous suivons et sommes heureux de vous savoir en "vacances" Bon repos et bisous de Colombie

    Monique et André (Fitz Roy ....c'est déjà bien loin !)

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