• La montée des marches Mayas du 15 au 20 Janvier 2015

    Ils quittent Lanquin encore sous les nuages...

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    Ils quittent Lanquin encore sous les nuages. Les 11 kilomètres même avec de la boue ne leur paraitront pas difficiles. Cette fois ils croiseront un camping-car dont la conductrice semblait être aussi inquiète sur l’état du chemin, qu’eux quelques jours plus tôt.

                           

    La traversée de certains villages est rendue compliquée par le marché qui se tient des 2 côtés de la route. Pas de coup de klaxon impatient, on attend, chacun son tour, et la marche arrière existe aussi…

                                            

    Les estomacs crient « il est temps de nous nourrir » oui d’accord mais ce n’est pas trop facile de trouver un « comedor » sur la route.

    Tiens en voilà un, une petite baraque en planches qui jointent mal (il ne fait pas froid) sur le pas de la porte une jeune fille. Le Trotteur demande s’il est possible de manger, « oui bien sûr » et avec le sourire, il est quand même 2heures de l’après-midi. Au menu, poulet (cela fait déjà quelques semaines qu’ils sont abonnés au poulet) avec riz (tiens celui aussi) et avec des pommes de terre le tout en sauce (sauce tomate) et tortillas (galettes de farine de maïs), tout est cuit au feu de bois, ici comme dans tous les restaurants. Si le décor vous parait sommaire, les Trotteurs s’y régalèrent, les tortillas étant les meilleures qu’ils aient trouvées jusqu’ici. Prix du repas pour eux deux, 4€ que le Trotteur arrondit à 5. La Trotteuse demande l’autorisation de prendre la photo de la cuisine, et tout naturellement la mère et la fille se placent afin d’être elles aussi sur la photo. C’est assez rare que les femmes se laissent photographier. Dommage qu’il n’y ait pas d’imprimante dans Casita, ils auraient pu faire un beau cadeau avec la photo. Au moment de partir, toc toc à la vitre, c’est la maman qui tend un régime de bananes.

    Ils traversent une région superbe, très verte, vallonnée avec une chaine de collines rappelant étrangement les mogotes de Cuba. Passer dans un village demande une grande concentration, des cyclistes, piétons, enfants, chiens, ne se soucient aucunement de la circulation…Ce n’est pas une région très riche, les maisons sont très simples, murs en bois, toit de palme. Les toits fument, et pour cause, les femmes cuisinent au feu de bois, mais pas de cheminée…

                      

    Regardez bien la fumée

    Il est trop tard pour arriver à Sayaxche, une nuit bien gardée par un vigile en arme au contrôle sanitaire, la mouche méditerranéenne sévirait, elle s’attaque aux oranges et mandarines.

    Sayaxche décrit par le guide comme un village «  au charme fluvial qui lui est propre ». La brume restera tenace durant les 24heures qu’ils vont rester au débarcadère. Impossible d’envisager les visites autour de Sayaxche, attendre que le temps s’améliore ? Derrière les vitres ils observent toute la vie qui les entoure. Les « camionnettes » qui assurent le transport des gens, des pirogues qui font la liaison entre les deux rives du Rio de la Pasion » la barge qui assure le passage des voitures, camions, vélos, motos, nuit et jour. Toute cette vie a un prix : les chiens errants très nombreux ouvrent les poches laissées par les voyageurs de sorte que leur contenu, essentiellement des barquettes, traine un peu partout. Si le téléphone portable est dans toutes les mains, internet avec WIFI disponible facilement donnent l’impression de vivre en 2015, les conditions d’hygiène sont de l’autre siècle, des années 50. Finalement ils se résoudront à prendre la barge pour continuer la route vers Tikal.

    Une petite halte gourmande dans un restaurant Français au bord du lac Peten Itza avant d’entrer dans le site de Tikal. Ils choisissent le programme complet, visite guidée et lever du soleil.

    Le Ceiba, arbre sacré, emblème du Guatemela

    4 h30 du matin ils partent sous les étoiles laissant présager un beau spectacle. Ils parcourent la forêt silencieuse pour le moment.Enfin ils arrivent Templo IV, temple-pyramide avec ses 70 m de hauteur, c’est l’édifice maya le plus haut de Tikal. Un escalier de bois raide leur permet d’atteindre le sommet. De nombreuses personnes assises sur les marches attendent que le spectacle commence dans un silence que seuls quelques ventres affamés et appareils photos impatients troublent. Le ciel est constellé de petits brillants, la lune ne montrant qu’un croissant. Puis la lumière commence à monter, accompagnée par le chant des oiseaux matinaux, laissant entrevoir une mer blanche d’où quelques formes se détachent.

                        

    Quelques traces rouges, puis un petit embrasement et le jour pointe laissant découvrir un beau panorama sur la canopée de laquelle sortent les temples de la grande place et la pyramide du monde perdu.

                          Place centrale    

    Ils vont parcourir en long en large et en travers le parc,

                                   

                                La montée des marches Mayas du 15 au 20 Janvier 2015   La montée des marches Mayas du 15 au 20 Janvier 2015   La montée des marches Mayas du 15 au 20 Janvier 2015

    parfois ayant pour seule compagnie les singes araignée, ou les bruyants perroquets.

                          

    Un toucan passera trop rapidement, encore une fois, tandis que les dindons ocellés continueront à gratter le sol. Le temps est passé trop vite, ils resteront une nuit de plus à Tikal.

    A quelques kilomètres, entre deux lacs,lago Yaxhà et lago Sacnab au bout d’une piste de 10 kms le site de Yaxhà.

     

    A nouveau une belle balade dans cette forêt, beaucoup de temples restent cachés sous la végétation, toutefois l’acropole nord, le terrain de jeux du palais, le petit complexe astronomique, le temple des mains rouges (d’où on a une belle vue) sont bien dégagés.

                                 

                    

     

    Ils apprendront le soir, que le gouvernement manque de financement pour continuer les fouilles. Les fonctionnaires du parc arrondissent leur fin de mois en proposant aux touristes étourdis, (pas de petit « comedor » ni d’épicerie) des repas complets, peu originaux poulet riz…Les Trotteurs auront apporté une lourde contribution à ce fonctionnaire même si la discussion pendant le repas fut intéressante.   Mais quand on sait qu’au Guatemala 54% de la population vit sous le seuil de pauvreté il ne faut pas lui en vouloir !

    La frontière du Belize n’est qu’à 30 kilomètres.

    C’est seulement en arrivant à la dernière ville Guatémaltèque, qu’ils verront des jeunes écoliers en uniforme sur le chemin, c’est la première fois.

    Ils pensaient rester un ou deux jours au Belize, mais le passage de la frontière va les faire rapidement changer d’avis. Ils avaient mal choisi l’heure, midi, visiblement ils dérangeaient la première personne à l’immigration qui croquait dans son épi de maïs, au point que c’est le collègue qui prit la suite. Puis passage à la douane pour Casita, la douanière peu encline à faire un effort, marmonnait plus qu’elle ne parlait, en anglais. Le Trotteur ne comprenant pas l’obligeait à répéter, c’était des longs soupirs à chaque fois…elle susurra quelques mots en espagnol. Suite à cet accueil très « sympathique » ils sont décidés à traverser sans s’arrêter. La nuit les oblige à stopper à 17 kilomètres de la frontière. Décidément le Belize ne leur laissera que des mauvais souvenirs. Le « gardien » des bateaux, car ils sont au bord de la mer vient toquer à la porte de Casita, proposant de leur porter du poisson, mais il faut la poche et un peu de monnaie… A ce jour, le poisson nage toujours tranquillement dans la mer des Caraïbes. 6 heures du mat, mais qui peut bien encore toquer à la porte ? Deux policiers, est-ce pour les expulser ? Et oui, ils seraient sur un stationnement interdit. Etrange ils ne sont pas seuls au même endroit…il y aurait des panneaux, « pas vus » répond le Trotteur, passeport, les deux, papier du véhicule, assurance « pas d’assurance » alors « multa » n’a de cesse de répéter le policier, l’affaire continue, le Trotteur laisse faire se contentant d’annoncer qu’il n’a pas d’argent. Au bout d’une ½ heure les policiers repartent et les Trotteurs démarrent vers la frontière. Cherchant leur chemin, un homme les arrête, il a tout vu, il n’y avait aucune interdiction, les policiers voulaient certainement de l’argent, leur dit-il, il allait en parler au boss de la police, et de rajouter « ce n’est pas bien pour les touristes », enfin quelqu’un de sympathique ! La bonne nouvelle de la journée, en cherchant un pot de confiture « casita » le Trotteur a découvert un pot de pâté maison. Vous ne pouvez pas imaginer ce que ce pot peut faire baver…il faudra faire du bon pain.

     

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    La suite se passe au MEXIQUE

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    antton
    Mardi 27 Janvier 2015 à 18:27

    Que du plaisir !!!!à revoir les sites Mayas et la richesse de cette civilisation disparue mais toujours là

    dans les églises les marchés les rues les coutumes      J ai remonté avec vous les marches de T ikal

    mais je n ai pas vu le lever de soleil.......;je vois que les fouilles n ont guère avancées quand on pense

    à tous les temples enfouis sous la végétation tropicale toujours le manque d argent......;

    je vous retrouve au Mexique   bises

     

    2
    jocaubet
    Jeudi 29 Janvier 2015 à 08:53

    coucou à vous deux! ah oui je suis comblée par vos récits savoureux sur le Guatemala et cette culture Maya si fine et précieuse .Et puis toutes ces vidéos ou photos de personnes et d'animaux de toutes sortes vivant au cœur de leur pays quel qu'il soit, souvent pauvres mais si riches de leur culture, de leur vérité , de leurs sourires!et cela vous ne manquez jamais de nous le faire percevoir,bravo.....bises et à bientôt.

    3
    Alain et Monique
    Jeudi 5 Février 2015 à 16:04

    Les levers de soleil sur les Pyrénées enneigées ne sont pas aussi beaux que ceux du guatemala. Merci encore pour ces belles images et le récit de votre périple. Bise

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