• La Parenthèse Inattendue

    Les Trotteurs et les Vagamondes...

    Les Trotteurs et les Vagamondes (cf épisode précédent) trouvent la neige dès les premières hauteurs surplombant Ushuaia. Elle ne cessera que lorsqu’ils auront passé le petit col reliant la ville du bout du monde au reste de la Terre de Feu. Ils retrouvent des routes sèches, un paysage aride et un vent violent, mais ce n’est qu’un début.

    Cap vers le Chili et plus particulièrement vers Onasin, où une colonie de manchots royaux peut être  observée. Le passage des douanes argentine et chilienne se fait sans encombre. Gema réussit à passer frauduleusement une pomme et une orange!

    A la douane chilienne l'ambiance est particulièrement gaie, entre un match de foot à la télévision et de la musique de discothèque sur laquelle douanières et douaniers chantent en faisant   les  formalités pour les quelques touristes de passage. Avant d'atteindre Onasin, il faut affronter 50km de piste de ripio, pas la même qu'à l'aller, mais tout aussi cassante. La colonie de manchots est installée sur le domaine de l'estancia San Clemente et c'est à plus de 21h que le gardien leur ouvre la barrière après une négociation rondement menée par Gema promue interprète du groupe.

    Les Vagamondes et les Trotteurs se précipitent vers le bord de la Bahia Inutil, un des multiples bras du détroit de Magellan,  pour découvrir la colonie. A une cinquantaine de mètres, 50 à 60 manchots royaux sont en conférence ou se reposent de leur journée.

    Le manchot "Rey" mesure environ 80cm lorsqu'il est debout, soit le double du manchot de Magellan.  Lui aussi est un voyageur infatigable, pour aller pêcher les poissons lanterne dont il se nourrit il n’hésite pas à faire plusieurs centaines de kilomètres à la imite de la banquise antarctique. Les parents ne font pas de nid, mais couvent l’œuf alternativement entre leurs pieds. Pendant le jeune hivernal, le poussin peut attendre 4 à 5 mois entre deux nourrissages.

    Le spectacle est magique, tant la vie sociale du groupe est manifeste. Ces adorables volatiles communiquent par gestes et par la voix, on peut presque lire sur leur bec leurs dialogues. Les quatre voyageurs ont du mal à les quitter, seuls le vent et une température bien fraîche les pousseront à regagner la chaleur de Casita. Leur sommeil sera bercé par les cris de la colonie et le vent patagonien. Avant de repartir le lendemain matin, une dernière visite et quelques photos de plus.

     

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            Nous n'avons pas résisté devant ces petites bêtes, même si la vidéo n'est pas d'une grande qualité....

    Pour rejoindre l'embarcadère du ferry qui permet de traverser le détroit de Magellan, encore du ripio pendant 60 kms. La traversée est un peu mouvementée car le vent a creusé les eaux du détroit.

    Les quatre voyageurs décident de faire étape à Puerto Natales. Le vent est toujours aussi violent et augmente la consommation de gasoil. Justement il faudrait trouver une pompe, Mme Garmin en indique une à mi-chemin de Puerto Natales. Pas de chance,  seuls les pesos chiliens sont acceptés, et aucun distributeur de billet à 100 km à la ronde. L'ordinateur de bord indique que l'autonomie est suffisante jusqu'à la prochaine station, l'équipage espère que la prévision est exacte et que les cartes de crédit y seront acceptées. Eh bien non, seulement du cash. Moment de flottement dans Casita, mais heureusement que les Vagamondes ont dans leurs sacoches quelques billets verts qui permettent de ravitailler.

    « Encore ces autels avec une montagne bouteilles d’eau » s’exclame la Trotteuse, Gema lui en donne l’explication.  Ils sont dédiés à « Difunta Correa ».

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    Au 19eme siècle, le mari de Difunta Correa est parti à la guerre, elle veut le retrouver avec son enfant qu’elle allaite. Elle prend des vivres et de l’eau. Elle marche pendant des jours, jusqu’à épuisement, elle n’a plus ni vivres, ni eau et meurt mais pas son enfant. Elle est retrouvée par des paysans, et 3 fins différentes sont proposées pour cette légende :

    -          L’enfant a disparu, on ne saura jamais ce qu’il est devenu

    -          L’enfant a grandi et il est mort vieux

    -          L’enfant est mort 2 ou 3 jours après, il est enterré avec sa mère

    Un berger perd ses moutons. En passant devant la  tombe de Difunta Correa, il l’implore de l’aider à les retrouver. Son vœu sera réalisé et il mettra en guise de remerciement des bouteilles d’eau sur sa tombe…

     Le vent ne cessera de se renforcer à l'approche de Puerto Natales, le paysage change, des montagnes enneigées se profilent à l'horizon, des gauchos à cheval rentrent leurs troupeaux.

     

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    Afin de trouver un bivouac abrité du vent l’option camping est retenue à l’unanimité. Un pavé de saumon, grillé à point, clôturera ces deux premières journées de cohabitation qui ont permis aux trotteurs et aux Vagamondes de se découvrir de nombreuses affinités.

    Les prévisions météo pour les jours à venir paraissant favorables, ils décident de rejoindre le Parc Torres del Paine, encore 8O kms de ripio au menu.

    Les guanacos, nandous, condors semblent être les seuls habitants de la réserve du Parc Torres del Paine, classée par l’Unesco réserve mondiale de la biosphère en 1978.  Casita roule dans un paysage qui a bien changé depuis qu’elle se trouve au Chili. Des arbres savamment pliés par le vent qui accentuent cette impression de solitude. Des sommets enneigés, des lacs et des cascades ravissent ses passagers, une nouvelle nature très sauvage même si elle est entourée  de clôtures. Quatre chevaux qui se sont fait la belle veulent partager la piste avec Casita…Ce n’est pas du gout du trotteur, qui les suit pendant un moment dans l’espoir que la voiture aperçue venant en face la ramènera dans le droit chemin. Nenni, elle passe, mais ils sont toujours au milieu de la piste. La vagamonde et la trotteuse sortent et comme si elles avaient toujours fait cela, les amènent à passer derrière Casita et partir loin derrière au galop.

    Des « champs » de moutons jalonnent la piste.

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    Pendant des kilomètres, ils longent le lac Sarmiento, une splendeur. Il est d’un bleu turquoise, sous un ciel nuageux malgré un vent très fort.

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     Après avoir franchi des cols, suivis de descentes vertigineuses, fait des arrêts photos multiples tant les paysages sont magnifiques, certes sans soleil,

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     ils arrivent à l’embarcadère du catamaran sur lequel ils devraient traverser le lac Pehoé le lendemain. Ce bivouac est grandiose, pensent-ils, ils seront sur place pour embarquer. Casita est placée face au vent de façon à réduire les turbulences. Le cafetier vient les prévenir de la dangerosité de cet emplacement, la nuit précédente le vent a soufflé à 150kms heure !!! Le trotteur déplace Casita devant un tractopelle qui doit la protéger... Ils ne connaitront pas la force à laquelle le vent a soufflé cette nuit-là,  mais ce sera une nuit terrible. Casita en permanence violement bousculée, au point que les trotteurs descendront de la capucine pour se sentir plus en sécurité…les rideaux feront des allers et retour sur leurs tringles toute la nuit. Par moment le vent de face fera siffler le coffre de toit comme jamais, puis changeant de direction, il reviendra sur le côté, les rideaux recommenceront à « chanter ». Personne dans Casita n’a fait vraiment « sa nuit ». Vers 6 heures du matin, la force du vent a légèrement faibli, de sorte que tout le monde a pu dormir un peu.

    Embarquement à 9h30 pour une traversée d’une demi-heure. Bien que le catamaran soit d’une taille respectable (il peut embarquer jusqu’à 80 passagers) la coque tape sur des vagues dignes de la méditerranée sous tramontane.

    Cela n’empêche pas nos photographes de sortir sur le pont pour fixer sur leur carte SD le majestueux massif Cerro Paine Grande.

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      A l’autre bout du lac Pehoé le vent est tout aussi violent et froid, et c’est bien emmitouflés

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    qu’ils prennent le sentier qui doit les mener en 4 heures  au glacier Grey. Le chemin n’est plus protégé du vent par les arbres depuis qu’un incendie a détruit cette partie du parc en 2011. Il longe pendant plusieurs kilomètres le lago Grey où flottent de nombreux icebergs qui se sont détachés du glacier.

     

    Après deux bonnes heures  ils découvrent au loin le glacier Grey, superbe panorama.  Deux heures de plus et c’est le refuge Grey. L’arrivée est décevante. Alors que le lac et les petits « glaçons » leur ont tenu compagnie, au refuge, aucun point de vue si ce n’est une barrière de pics enneigés. Les randonneurs font leurs comptes : s’ils veulent reprendre le dernier bateau il faut zapper la vue de près du glacier qui est à une demi-heure du refuge ; optimistes invétérés sur leur capacités de marcheurs, ils ont laissé tout le matériel de bivouac dans Casita. Qu’à cela ne tienne, après avoir envisagé différentes options, ils décident de passer la nuit sur place dans des tentes de location, avec duvet et tapis de sol loués eux aussi, pour pouvoir profiter de l’après-midi dans ce cadre enchanteur. Ils ne regretteront pas leur choix, tant c’est beau. Un immense glacier, dont les couleurs renforcent  l’impression de froid, même si le soleil brille. Un endroit paisible, qui se mérite, pour rappel 4 heures de marche, la trotteuse en profitera pour faire un brin de sieste à l’abri d’un rocher. Après s’être bien réchauffés à l’intérieur du confortable refuge, ils passeront une meilleure nuit que la précédente bien à l’abri du vent sous le couvert des arbres. Ils entendront même  la chute d’un morceau du glacier, magique !!!

     

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    Le lendemain, une descente tranquille, le bateau est à 12h30, choix d’un nouveau bivouac à l’intérieur de la réserve, à l’abri du vent, au bord d’un rio, avec vue imprenable sur les Torres del Paine.

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    Le jour suivant, 9 heures de marche leur permettront de voir ces « tours » granitiques de près, dominant le lac aux eaux turquoises. La trotteuse, un peu fatiguée, n’effectuera pas la dernière ascension (bien raide) en totalité.

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    En quittant le parc ils pourront observer une famille de condors en train de se régaler d’un guanaco (soyez rassurés il en reste encore beaucoup).

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                                                           Ce guanaco est bien vivant

    Le parc Torres del Paine est grandiose, dommage que le vent violent et le ripio exécrable gâchent un peu le plaisir à parcourir cette Mecque de la randonnée.  Les Trotteurs y ont fait les premières randonnées de leur périple avec les Vagamondes qui eux ne s’étaient jamais livrés à cet exercice en montagne.

    Retour en Argentine, début de la route 40 asphaltée…pour rejoindre El Calafate, et y faire une pause « domestique ». El Calafate petite ville très touristique, inondée de soleil, donne à ce bref séjour un air de vacances !!! Ce n’est pas seulement pour se « reposer » qu’ils sont à El Calafate, c’est aussi la route pour aller au fameux glacier Perito Moreno dans le parc de Los Glaciares.

      

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    Le  Perito Moreno est un des glaciers les plus accessibles du monde. Les parkings sont situés à proximité immédiate, et un réseau de passerelles permet de jouir d’une vue imprenable  sur le front du glacier. Ce glacier a le pouvoir magique de retenir les visiteurs des heures et des heures, les yeux fixés sur lui pour guetter le moment où «  Oh, Ah, c’est magnifique » dit en toutes les langues, quand il lâchera un morceau dans un bruit assourdissant. Vagamondes et Trotteurs n’y échapperont pas, trouvant des formes particulières, à cette falaise de glace entre ses recoins éclairés par une petite lumière bleue, ses pics, ses arrêtes. Ils prendront, à pied, le chemin côtier qui permet de longer le glacier. Ils seront presque seuls, juste les chutes de glace viendront briser le silence, moment privilégié.

                                                             Cliquer ici pour voir la vidéo

     

     

    Cette belle journée se terminera par un beau bivouac qui se mérite, 40 kms de ripio. Ils se poseront au bord du lac Roca où quelques pêcheurs se sont installés. Ils seront « gardés » par une ribambelle de lièvres qui tourneront tranquillement autour de Casita. Bien à l’abri du vent, la nuit sera réparatrice. 

    La prochaine étape, pour continuer à découvrir cette Patagonie sauvage, sera El Chaten.

     

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    Ce village de 600 âmes a été créé en 1985 dans le but de consolider la présence Argentine sur ce territoire disputé par le Chili. C’est le prolongement du parc Torres del Paine (Chili),  ici « Parque National los Glaciares ». El Chaten c’est aussi le Fitz Roy, qui signifie « montagne enfumée ». Une visite à la maison des gardes  pour connaître la météo, les ballades à faire, les décident à partir le lendemain randonner jusqu’au lac des « los Tres » qui devrait leur offrir un panorama spectaculaire sur ce fameux « sommet qui fume ». Le sentier est particulièrement bien balisé et entretenu. Ils traversent d’abord la forêt, dans laquelle ils pourront voir et entendre un « carpinter » femelle en quête de nourriture.

                                                                   VIDEO

    Rapidement, ils atteignent un belvédère pour admirer le Fitz Roy dans la lumière du matin.

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    Sont-ils en Argentine ou en France ??? C’est la question qu’on peut se poser tant la langue de Molière est parlée…Des petits ponts de bois enjambent le ruisseau dont l’eau est tellement transparente qu’on pourrait s’y mirer, le ciel bleu pur, et PAS DE VENT, une journée extraordinaire. La dernière partie se gravit à flanc de montagne, ce n’est pas le terrain favori de la Trotteuse…Et finalement doucement, sans s’exprimer-traduction pour les non-initiés sans crier- elle vaincra sa peur de voir au fil de l’ascension  le fond de la vallée devenir tout petit. Mais au bout, quelle récompense l’attend !!! Le Fitz Roy se dresse tout droit avec autour de lui des pics dont les noms rappellent les héros de l’aéropostale, St Exupéry, Mermoz, Guillaumet, ou andiniste français Poincenot. Les nuages commencent tout juste à envahir ce beau ciel bleu, s’évaporent comme par enchantement dès qu’ils ont passé les crêtes légèrement enneigées, la « cheminée »fume. Le lac, juste à son pied est bleu turquoise, sans vague, c’est le silence. Les Trotteurs auront une pensée pour les lacs du Marcadau dans leurs chères Pyrénées. Ils y resteront un bon moment les uns pour admirer ce paysage, les autres pour faire un brin de sieste…

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     La descente fut un peu longue pour les pieds du Trotteur.

     

     

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     Le lendemain changement radical de temps, le vent souffle à nouveau, le ciel menace, ils décident d’aller voir le lac Desierto pour y faire une petite ballade. En chemin ils rencontrent deux cyclistes Français, ils vont aussi vers le lac pour y prendre le bateau afin de faire la carretera austral, quel courage de rouler en vélo sur ce ripio !!! Plus ils s’approchent du lac, plus le ciel est noir, le vent redouble, la pluie s’en mêle, il est inutile de continuer d’autant que la piste ne semble pas être bien stable. Ils rebroussent chemin, croisent les deux cyclistes Français qui maintenant poussent leurs vélos, une bourrasque jettera presque à terre l’un d’eux et sa monture … C’est la fin d’après-midi, ils trouveront un bivouac qu’ils partageront avec Monique et André (un couple Belge qui remonte jusqu’à Anchorage) papotage autour d’un maté pour les uns bière pour les autres.

    Après la nuit, la météo s’est légèrement améliorée, mais peut-être pas suffisamment pour envisager une ballade respectable, il faut passer à la maison des gardes pour avoir les dernières prévisions. Elles ne sont pas bonnes pour les trois jours à venir, les connexions internet pas satisfaisantes, ils décident d’un commun accord de partir sur la route 40. A la sortie d’El Chaten, un jeune autostoppeur, Casita peut accueillir un passager de plus…C’est Christian, marcheur Allemand, qui va faire la Carretera Austral. Il ne sait pas trop où il va se faire déposer… L’Espagnol sera la langue commune… La route 40, la fameuse route 40 ils y sont. Les trotteurs ont bien lu des récits de voyageurs sur cette route mythique, mais ils ne pouvaient pas imaginer la réalité. Le vent souffle de façon terrible soulevant la poussière comme jamais. Les travaux de la nouvelle route 40 apportent eux aussi leur dose de poussière. Casita ne dépasse pas 40kms/heure.

                                                                    VIDEO

    Mais dans cet enfer ils trouveront un coin de paradis. Pour info, ils roulent sur « la meseta de la muerta »Le trotteur repère un bosquet d’arbres qui pourrait bien les abriter pour la nuit. Ce bosquet est habité, étrange non ? Il n’y a rien aux  alentours, un désert, une piste sans trop de circulation à part les camions transportant les matériaux pour le chantier. Gema et Jean François vont demander s’il est possible de stationner pour la nuit. C’est Garcia Hector Ricardo qui les reçoit, et qui accepte tout de go. Il leur indique l’endroit où se poser, miracle le vent passe au-dessus des têtes enfin un moment de répit. Garcia Hecto Ricardo garde l’estancia de 24000 hectares (vous avez bien lu) jusqu’en février. Il fait visiter la maison aux trois hommes, pendant que les deux femmes s’affairent en cuisine. Christian a monté sa tente, il fait toujours partie du voyage. C’est l’anniversaire de Gema ce soir, encore un bon moment de convivialité, comme tous les jours passés depuis le 1er décembre.

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    Ils repartent pour avaler poussière, kilomètres, avec le vent toujours violent. Christian ne sait toujours pas où il descendra de Casita.

    Le paysage est désertique, vallonné, le nom des estancias en dit long sur cette partie : estancia la Siberia, estancia el Frigorifico tout un programme. Le lac Cardiel d’un bleu turquoise accentue l’impression de solitude. Pour la photo, il faudra bien se tenir tant le vent est fort.

     La route devient de plus en plus poussiéreuse,  les travaux de la nouvelle route 40 suivent en parallèle l’ancienne… Il y a des panneaux difficiles à voir… Casita retrouve l’asphalte. Au loin des cyclistes arrêtés sur le bord de la route, les vélos par terre, ont-ils chutés ? Non ils se préparent du café ; le vent est terrible c’est à peine si on s’entend parler… Christian prend des renseignements car ils viennent de faire la route qu’il voudrait emprunter. Finalement il décide qu’il quittera les Trotteurs-Vagamondes au prochain croisement. Il a calculé 90 kms à pied pour passer la frontière. Il enverra un message comme convenu, pour dire que tout s’est bien passé, plus rapidement que prévu. Le voyage continue. Un motard les arrête pour connaitre les conditions plus au Sud car il est tombé 3 fois poussé par le vent…

    Ce soir bivouac à Bajo Caracoles, « village » de quelques habitants, mais avec un poste de police, juge de paix, service social, 2 pompes, un hôtel. Quand les Trotteurs-Vagamondes en ont fait le tour, c’est à « Bagdad Café » qu’ils ont pensé…

     

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      La Parenthèse Inattendue

    mais c’est aussi le carrefour pour une visite intéressante, la « cueva de las manos » la grotte des mains.

    Pour  l’atteindre, il faut avaler 40 kms de ripio, mais dans un magnifique panorama.

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    La « cueva de las Manos » est inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco et doit sa découverte à Carlos J.Gradin. Elle se situe dans le canyon du rio Pinturas. Pendant deux bonnes heures, ils admireront ces peintures rupestres datant de 7370 av.J-C- Des peintures polychromes, impression de mains, de guanacos, de scènes de chasse, danseurs, recouvrent les parois de la grotte. Pour l’essentiel, les dessins représentent des mains gauches, avec beaucoup d’attention, il faudra chercher quelques mains droites, et la main à six doigts.  Accoudés à la barrière, ils contempleront ce canyon, pendant des minutes.

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                La Parenthèse Inattendue       PHOTOS A VENIR

    Ils pensaient prendre un raccourci pour le retour, hélas, Casita ne peut pas y passer. Alors retour par 40 kilomètres de ripio,  puis la belle route asphaltée jusqu’à Perito Moreno (village) qui marquera la fin de la parenthèse Trotteurs-Vagamondes.

    Imaginez 2 couples qui se rencontrent 2 fois, au total 30 minutes au plus, qui vont vivre 24 heures/24 dans 10m², pendant combien de temps ? En partant ils ne le savent pas vraiment, quel pari !!! Complètement gagné, si on additionne les fous rires, les émotions, la gastronomie « casera », les échanges nombreux et variés sur tous les sujets culturels, philosophiques (sans prise de tête), informatiques…Une caméra aurait pu filmer ce réality-show, mais pas de jet de vaisselle, pas d’échange verbaux acerbes plus connus sous le vocable « enguelade », pas de psychodrame… l’audience n’aurait pas été bonne !!!

    Les Trotteurs voulaient faire camping-car hôte, pour une première expérience, ils ont été gâtés. « En cours de route, le concept a été rebaptisé, camping-car surfing. » A qui le tour ?

    Les vélos retrouvent la terre ferme, ils ne sont pas trop marqués par les quinze jours passés sur le toit. Gema et Jean François déménagent leurs sacs mais cette fois, pour les sortir de Casita. Tous les soirs, durant les quinze jours les sacs passaient de l’arrière vers le poste de pilotage afin de libérer les couchettes et le matin faisaient le chemin en sens inverse.

    Il n’est pas dit que nos quatre complices ne se retrouveront pas avant la fin de l’année 2013…

     

    La Parenthèse Inattendue Eh non !!!

     

    Il y a un supplément  sur le blog Vagamondes,  vous pourrez y VOIR une autre présentation de cette parenthèse, et en même temps parcourir le monde à vélo avec eux.

    http://vagamondes.blogspot.com.ar/2013/12/2013-12-argentine-en-camping-car.html

     

    « USHUAIA, le bout du monde?Trève des Trotteurs »

  • Commentaires

    1
    Nico des bois
    Mardi 31 Décembre 2013 à 16:08

    Salut les trotteurs,

    Super vos aventures et les rencontres. Génial le concept de camping car surfing... J'adhère !

    J'espère pouvoir en profiter quelques jours avec vous en 2014. L'avenir nous le dira.

    En attendant, felices navidades à l'autre bout du monde, très bon réveillon du jour de l'an. Nul doute que ces fêtes ont une saveur particulière ! Commencez bien la nouvelle année. Je vous souhaite encore de belles rencontres, des paysages magnifiques, des instants de grâce à la découverte du monde...

    A bientôt, je pense bien à vous.

     

    2
    Nico des bois
    Mardi 31 Décembre 2013 à 16:20

    "Les seuls qui ne rêvent pas d'aventure sont ceux qui la vivent..." Vous êtes en plein dans le mille ! La bise.

     

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    3
    jo caubet
    Mercredi 1er Janvier 2014 à 13:07

    bonne année à vous  2 emplie de tout ce que vous a souhaité nico des bois  je ne veux pas imiter mais je pense comme lui alors prenez tout en double et meilleurs voeux  dans la poursuite de votre aventure bisesà vous 2

    4
    petit fils (max)
    Mercredi 1er Janvier 2014 à 14:39

    Coucou papi et mamie!!!!!!

    hier on a fait la fete parce que c etait le jour de l an!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    a lors aujord'hui, j'ai  jusqu'a 13h!

    bonne route

    5
    bernard cadastre
    Mercredi 1er Janvier 2014 à 15:58

    je vous souhaite une très bonne année et ... bon vent pour 2014 !!!

    votre voyage et vos rencontres sont extraordinaires ...

    6
    Caty et Bruno
    Mercredi 1er Janvier 2014 à 16:37

    Merci encore pour cette magnifique parenthèse culturelle.

    on vous souhaite une bonne heureuse année riche  en rencontres, découvertes, et aventures.

    bises à vous deux. 

     

    Kerwann, Cathy et Bruno 

    7
    les Bagnérais
    Mercredi 1er Janvier 2014 à 22:23

    Bonsoir Les trotteurs

    Nous vous souhaitons une Année 2014 aussi riche "en tout" que cette fin 2013

    Nous sommes émerveillés devant vos images et récits - Nous en profitons pour reprendre un bol d'air patagonien - Ce sentier  et cette photo en haut des éboulis au bord du lac et face à Torres del Paine - nous avons la même - Tous ces lieux (lac Pehoe - Lago Roca- Valle del Francés...) chantent dans nos têtes mais sous une tente rase motte pour deux les contacts n'étaient pas les mêmes

    Bonne continuation et à bientôt

    Les Bagnérais

    8
    .antton
    Jeudi 2 Janvier 2014 à 18:15

    je vous souhaite le meilleur du meilleur pour 2014      bonne continuationet encore plein de riches aventures

    de photos  de vidéos formidables et de partage......j ai imaginé ma courageuse trotteusesur les sommets !!!!!

    9
    maryse s
    Samedi 4 Janvier 2014 à 18:54

    plutôt coton la parenthèse inattendue!!!je réserve un soutien tout particulier envers la trotteuse .Mais quelle splendeur au bout du chemin !! oubliés les 

    efforts ,le vertige....Vous nous apportez du rêve à chaque étape. Faire de Casita un endroit hospitalier faisait aussi parti du projet, respect les trotteurs!!

    Je vous souhaite une année 2014  aussi riche en émotions , en rencontres que fin 2013.Impatiente de vous lire je vous envoie de gros bisous

    Maryse













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    10
    uglas
    Lundi 6 Janvier 2014 à 21:11

    Avec l'aide de Roger nous avons pris connaissance de votre nouvelle vie. Vraiment vous pourrez en faire une revue. Ce n'est que le début,mais vous vous adaptez très bien, car à voir les photos vous n'étes pas trop diminués. Continuez ainsi. C'est dommage de  ne pas en profiter plus jeune mais il vaut mieux tard que jamais. Mais tout n'est pas fini puisque vous trouvez les routes pais faites et peut-étre ne se feront jamais. On vous dit bon courage, bonne santé et profitez en bien.

                 papa et maman 

    11
    roger's 65
    Lundi 6 Janvier 2014 à 21:19

    Toujours en attente d'un nouveau récit..anecdote....images....vidéos...rencontres...nouveaux horizons...bref vous nous faites réver.

    Le récit de votre parcours est toujours aussi plaisant à lire et une  mention particulière pour la qualité de la vidéo de "los vagamondes"

    12
    Ros @ tom uglas
    Mardi 7 Janvier 2014 à 18:00

    Nous vous souhaitons une Annee 2014. Les photos sont magnifique. Bonne route !!  Don't get lost ! 

    13
    m joelle bastia
    Jeudi 9 Janvier 2014 à 21:24

    bonne annee et continuez a nous faire rever   c est magnifique

     

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