4 septembre, mes soutes sont pleines… de vin et de conserves je suis presque prête

4 septembre, mes soutes sont pleines… de vin et de conserves je suis presque prête, je quitte mes Pyrénées pour Anvers.

Les Trotteurs veulent encore ajouter quelques petites choses afin que notre cohabitation soit au mieux, ils feront donc un arrêt technique  à Narbonne.

Avant d’arriver à Narbonne il y aura une pause amitié et gourmandise, à Caunes en Minervois chez Frédéric Guiraud, http://www.hoteldalibert.com, restaurateur de son état. A en croire les commentaires dans mon antre, le repas fut très apprécié 

Le lendemain retour à Carcassonne pour une dernière fois aller au marché place Carnot chez Germain, aux Halles chez la famille Franc et chez Jean Marc Signorel. Ils se sont installés à la terrasse du Carnot pour savourer le temps qui passe devant un jus de fruit,   ont  rencontré  Françoise et Bernard, Patrice, Selvi, ils sont rentrés très tard…

Finalement nous avons pris la route, je pouvais enfin assouvir ma faim de kilomètres.  Ils ont choisi de passer par le centre de la France, mais quelle idée les a piqués ? J’écoute les commentaires, et j’en conclue que depuis qu’ils sont à la retraite ils ne veulent pas payer les péages…Mais je ne suis pas fâchée, la route est belle, le paysage aussi,  des souvenirs   leurs reviennent  Clermont et ses alentours …tout va très bien.

  Quelque chose m’intrigue. Une voix étrange, dans l’habitacle,  mais je ne vois personne, qu’un bidule, nommé Garmin, accroché au parebrise.  Cette nouvelle voix me guide, me  fait prendre de petites routes dans la campagne. Les trotteurs ont l’air tout à fait satisfaits, je n’entends plus rien qui pourrait ressembler à un conflit d’orientation. Nous traversons  de beaux villages, mais moi je dois arriver à Anvers mardi 10 septembre et à ce train-là je me demande si je serai à quai à l’heure prévue.  Je commence à comprendre que monter à Anvers n’est pas une fin en soi. J’entends Sancerre, Chavignol, en fait nous faisons une halte gourmande, une de plus…

et la soute continue à se garnir, à croire qu’ils ont peur de manquer. Le stress monte, quand sentirai je l’odeur de la marée et des moules frites ?

La voix de Garmin  s’efface pour laisser la place à celle du Trotteur (la Trotteuse dort à l’arrière). Tiens il connait bien l’endroit, on doit approcher de Paris, vais-je voir la tour Effel ? « Tu te reconnais ? » dit le Trotteur à la Trotteuse réveillée « la croix blanche mais quel monde… » Manifestement ils se reconnaissent « Arpajon, va t on passer sous le pont ? » Je suis passée sans problème. Puis nous suivons l’Orge et arrivons chez Paulette et Alain, je ne savais pas que nous ferions une halte de plus, à quand la mer? Première soirée chaleureuse placée encore une fois sous le signe de la gastronomie, « les langoustes excellentes, les huitres et pour terminer un vieux Calvados. Le lendemain j’ai remarqué que le Trotteur avait sorti la boite de Doliprane…. Je les ai attendus toute la journée. Ils sont rentrés que le soir pour se coucher, ravis de leur journée, joyeux, le Doliprane n’était de la fête cette fois. Je commençais à désespérer, les voilà à nouveau partis mais jusqu’à quand ? Cette fois ils sont rentrés plus tôt et l’humeur était moins joyeuse, l’émotion de quitter Paulette et Alain. Pour être par la force des choses, le témoin privilégié, je sais qu’ils ont passé un super Week end, et que cette collaboration professionnelle de plus de 30 ans est maintenant une véritable amitié.

Nous voilà sur les routes de la banlieue. Jamais vu autant de voitures, jamais respiré autant de CO2, jamais autant roulé au pas, l’air pur de mes Pyrénées me manque, quand allons-nous sortir de là ? Enfin au bout de presque 2 heures je retrouve les petites routes de campagne, et si j’en crois le Trotteur et la Trotteuse nous sommes en direction de la mer, que nous atteindrons à la nuit tombée.

C’est toujours Madame Garmin qui me guide, cela veut dire un peu de tourisme. Nous avons été saluer les côtes Anglaises, sous le soleil depuis le Cap Gris Nez.  

Nous quittons la France, pour le plat pays qui est le leur... Anvers, ce n’est pas pour tout de suite, il me faut encore patienter…Il parait que pour prendre le cargo il faut que je sois propre, les nuages Bataves s’en chargent. Ils m’envoient de grosses bassines sur la tête et le vent s’en mêle. Je vais être secouée toute la nuit et les Trotteurs je n’en parle même pas… Au cours de cette nuit, le Trotteur a gentiment changé mon orientation, ainsi les secousses étaient moins fortes. Heureusement qu’il a pris cette initiative car Monsieur le vent a redoublé d’intensité. Le lendemain j’ai croisé de pauvres branches d’arbres qui jonchaient le sol.

Les Trotteurs ont « sécurisé » l’habitacle, je suis totalement prête pour ce long voyage de 20 jours. J’espère qu’il n’y aura pas de gros temps, ainsi le mal de mer me sera épargné. Nous faisons la photo,

le Trotteur seul m’accompagne sur le quai, Hasta luego, à nous l'Amérique!!! sauf que je ne vois pas à quai Le Grande Cameroon qui doit me faire franchir l'Atlantique.