Décidément, San Pedro de Atacama.....

Décidément, San Pedro de Atacama est un lieu de rencontres. Ils croisent Ondine et Aurélien, qui achèvent leur tour du monde, un couple de brésiliens avec qui ils partageront le repas de midi tout en les conseillant pour leur futur voyage en France.

Après quelques mails échangés avec Odile et Richard (cf article San Pedro de Atacama) ils décident de les rejoindre à Pica en plein désert.

Ils avaleront 400 km d'une seule traite, avec arrêt déjeuner dans un village oasis.

                    

Quillagua est un village qui se meurt en bordure de la route N 5. Le rio Loa qui lui fournissait son eau a d'abord été contaminé par l'éruption d'un volcan voisin, puis les exploitations minières des alentours ont parachevé le désastre,  pollution à l'arsenic.

Le désert d'Atacama est un des plus secs au monde, que de la pierraille posée sur un sol rougeâtre, peu de dunes, seulement des géoglyphes jalonnent ces étendues désolées encadrées d'un côté par la cordillère des Andes et de l'autre par une chaîne côtière tout aussi désertique.

 

 

Ils aperçoivent l'oasis de Pica, alors que le GPS indique encore 30 km à parcourir. Cette tâche verte sur les premiers contreforts paraît totalement irréelle.

                                    

En pénétrant dans le village ils sont émerveillés devant la profusion de fruits : oranges, mangues, pamplemousses, goyaves et surtout les célèbres citrons de Pica, indispensables pour la préparation du meilleur Pisco Sur.

Ce verger est alimenté par une source qui jaillit en haut du village et qui avant d'irriguer les plantations traverse un bassin de baignade au milieu d'un écrin de verdure.

                                    

Les Trotteurs retrouvent rapidement le camping-car d'Odile et Richard garé sur une place du village.

Après une journée à flâner dans les rues, ils prennent une piste qui mène au Salar de Huasco.

                  

Celle-ci grimpe à 4200 m, parsemée par endroits de gros cailloux.  Pauvre Casita ils ne la ménagent pas, la voilà sur une piste de 4X4. Vaillamment elle suit le Bremach qui lui se retrouve dans son élément. Richard et le Trotteur doivent jouer les cantonniers pour réduire la profondeur des ornières afin qu’elle puisse continuer son « ascension ».

 

 

La pente est si forte que les deux montures réclament une pause, l’aiguille de la température du moteur frôle la zone rouge… Enfin ils découvrent le salar au coucher du soleil, des taches bleues, grises, roses, mauves une symphonie de couleurs entourées de montagnes.

                      

                                     

C'est dans ce cadre très sauvage qu'ils passeront deux nuits à 3800m d'altitude. Au matin une petite balade en bordure du Salar leur permettra de voir lamas, nandous, flamants roses mais un peu loin et d'autres oiseaux qu'ils ne pourront identifier.

 

 

                                      

                                 

Dans l'après-midi des biologistes viennent solliciter leur aide pour tirer leur voiture enlisée sur les bords du salar. N'écoutant que leur esprit de solidarité,  Odile et Richard (Odile est la conductrice habituelle), s'aventurent à proximité du véhicule enlisé,  et...se plantent eux aussi. Personne ne s'affole, Casita effectue deux allers et retour jusqu’au hameau voisin pour tenter de joindre les pompiers, seuls susceptibles de tirer les deux véhicules de ce mauvais pas. Les pompiers, qui devaient venir dans la soirée, se ravisent, le « sauvetage » n’aura lieu que le lendemain à 9 heures. Odile et Richard seront contraints de dormir penchés. Le lendemain, Richard et le Trotteur sont à pied d’œuvre de bonne heure pour commencer par dégager le Bremach de sa gangue de boue qui a gelé pendant la nuit (-15°) du vrai béton qui aura raison d’une pelle.

 

 

Les pompiers arrivent à 10 heures, les mains dans les poches avec deux 4x4, une sangle, pas de treuil le tout pour sortir un camion de 6 tonnes !!! Il faudra que les 4x4  s'y reprennent à plusieurs reprises…

 

 

 

 

Ils ne mettront pas beaucoup de temps pour rejoindre le Pacifique, 150 kms, à Iquique. C'est ici qu'un tremblement de terre et un tsunami se sont produits début avril, il en reste quelques traces sur la route d'accès.

                  

Iquique c'est aussi une des deux zones franches du Chili. Les Trotteurs en profitent pour remplacer le coffre de toit éclaté à Ibera.

 

                    

                              

 

                     

     

D'Iquique à Arica, dernière ville du Chili la route panaméricaine continue à travers les étendues désertiques d'Atacama. Plusieurs canyons les entaillent, et au fond de l'un d'eux ils découvrent Suca.

 

 

Ce village ne compte plus que 4 habitants permanents, alors que le nombre de maisons et les champs abandonnés témoignent d'un passé florissant. L'eau jaillit à plusieurs endroits de cette étroite et profonde vallée et permet au dernier exploitant encore en activité de faire 3 récoltes de courgettes par an.

                    

La nuit sera une des plus calme pour les 4 voyageurs. Ils bavarderont longuement avec les habitants du village très heureux de parler de leur vie solitaire,  de leur lutte pour empêcher la prospection du sous-sol par les compagnies minières, des recettes de confiture de papaye, de l'emploi d'hormones pour doper les courgettes...de la dernière pluie dont ils ne se souviennent plus quand elle est tombée.

                                     

                                                           Le coton

Une dernière nuit au Chili, sur une plage d'Arica et....

 

La suite se passe au Pérou.