La sortie du port avec son immense baie.....

Le trajet des Trotteurs

La sortie du port avec son immense baie, restera un moment inoubliable. Ils contemplent, un mojito à la main, les tours de Bocagrande qui se détachent dans la nuit, la ville coloniale, enserrée dans ses remparts, qui ne peut rivaliser avec la cité du XXème siècle ; seule la coupole dorée de la cathédrale émerge derrière les murailles.

                      Soit le mojito trouble la vue des Trotteurs soit il fait trembler la main du photographe.

Enfin une nuit au frais grâce à la climatisation. Ils ont failli prolonger leur séjour sur ce Ferry, il avait accosté au mauvais quai de sorte que les 2 seuls véhicules ne pouvaient pas sortir…Au bout de 7 heures la situation s’est débloquée, le passage en douane à plus de 20h n’a pas été écourté pour autant, ils entrent au Panama, premier bivouac improvisé, près des policiers…

Colon est une ville où personne ne s’attarde tant elle a mauvaise réputation avec ses maisons rongées par l’humidité tropicale.

La première halte est pour le fameux canal de Panama. Les Trotteurs vous invitent à vous reporter à votre encyclopédie habituelle pour vous rafraichir la mémoire et retrouver les péripéties qui ont émaillé la réalisation de cet ouvrage qui fête cette année ses cent ans.

Eh bien il se porte bien pour un centenaire ! Même si les écluses vont se mettre en préretraite, puisque des nouvelles sont en construction qui permettront le passage de porte-conteneurs d’un peu plus de 50 M de large. Autre prouesse technique, pour régler le problème de la ressource en eau nécessaire au fonctionnement des écluses (elle s’écoule vers les océans à chaque éclusage, comme pour le canal du midi), un système de réutilisation de l’eau des éclusages permettra d’en consommer moins avec des ouvrages bien plus importants. Ils auront de la chance, juste un cargo franchi l'écluse de Miraflores, ils prolongeront par la visite du musée, remarquable.

Le Panama, les Trotteurs le traverseront pour rejoindre le Costa Rica. En attendant ils se retrouvent dans un énorme embouteillage sur la Panaméricaine, où les vendeurs d’eau, fruits…ne craignent pas les démarrages.

A la nuit tombée ils atteignent enfin Punta Chame, petit village tranquille. Ils cherchent un restaurant pour se détendre après ces heures passées à rouler au pas. Une jolie affiche indique la direction d’un hôtel restaurant qui vu de l’extérieur parait sympathique, sans bruit. De plus un espace pourrait leur permettre avec autorisation de passer la nuit devant. Quel hasard « Casa Amarilla » www.hostalcasaamarilla.com  est tenue par un couple de perpignanais… La cuisine à la Française avec des produits locaux excitera leurs papilles, en particulier le suprême de banane au rhum avec du CHOCOLAT maison !!! Quel moment délicieux et réparateur. Le lendemain balade sur la plage déserte, baignade dans une eau !!

La Trotteuse ne se pose pas de question, elle se régale c’est dire la température de l’eau…Quelques kilomètres de plus, cette fois la panaméricaine n’est pas bloquée, arrêt en bord de mer, plage pleine de monde, normal c’est le WE prolongé de la fête de la Patrie… Après une nuit toujours au calme, ils reprennent la panaméricaine, cette fois dégagée, mais quel ennui sur cette autoroute qui se transforme ensuite en mauvaise route. Seuls les rassemblements et défilés célébrant la fête de la patrie mettent une touche colorée dans les villages qu’ils traversent.

Ils s’arrêtent le temps de midi dans un « restaurant boui-boui  » Imaginez un grand parking, avec des trous comme des nids d’autruches, des sacs poubelle éventrés !!! Ils n’avaient pas le choix, ce restaurant aurait pu s’appeler « le tord boyaux » mais le patron ne s’appelait pas Bruno et la cuisine somme toute était acceptable, leurs boyaux ne se sont pas tordus. Ils quittent sans regret la Panaméricaine, pour aller vers la mer Caraïbes. Ils retrouvent les petits marchands de bord de route, avec bananes, oranges, ananas, et quelques légumes et des boutiques de mode.

En même temps ils retrouvent, la fraicheur, la pluie et le brouillard tout un programme. Dommage pour le paysage qui devait être beau. Ils ont pris le temps de faire la confiture d’ananas qui ne moisira pas dans les soutes de Casita, tant elle est bonne. Le lendemain c’est encore la fête de la Patrie, les voitures portent toujours le ou les drapeaux. Une éclaircie leur permettra d’assister au défilé des enfants du village de Rambala, experts en percussions.

Les kilomètres, à travers la forêt où se cachent de jolies maisons en bois, qui les séparent de la frontière seront vite parcourus, le restaurant du bord de route tout à fait correct, quitter le Panama fut plus rapide que d’y entrer.