• Reflets de Buenos Aires et des Portenos

    Buenos Aires est une ville très étendue...

     

    Buenos Aires est une ville très étendue qui mélange modernité comme dans Puerto Madero, vieux quartiers au charme désuet comme Palermo Viejo, immeubles et magasins de luxe de  Palerme Chico et de Retiro, bidonvilles autour de la gare du Retiro et dans la banlieue Sud, maisons cossues  de Belgrano, urbanisation très dense du micro centre et  larges avenues ( l’avenue du 9 juillet compte 9 voies de circulation), banlieues pavillonnaires et un nombre incalculable de tours d’habitation.   

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    Un réseau de transport très dense permet de se déplacer dans les divers quartiers mais aussi d’aller par des lignes directes dans toutes les banlieues, pour  un prix modique, pourvu qu’on ait la patience d’attendre qu’un bus veuille bien s’arrêter, et que l’on ait le cœur bien accroché vu que les chauffeurs paraissent être tous des émules  de Fangio et que certains amortisseurs sont biens fatigués ..  

    Les Argentins, dans leur majorité sont confrontés à des difficultés résultant d’une inflation galopante. Leur confiance dans leur monnaie est totalement ébranlée ; pour s’en rendre compte il suffit de prêter l’oreille dans les rues piétonnes du micro centro : cambio,  casa de cambio euros, dollars, réals. Les élections législatives et sénatoriales partielles prochaines  ne font qu’ajouter au pessimisme ambiant ; au dire des locaux elles ont eu toutefois la vertu de provoquer le nettoyage de la ville et le déploiement de forces de police qui ont ramené un peu plus de sécurité. La campagne électorale peut se transformer en spectacle de rue bon enfant.

                                                      

    « Buenos Aires capitale des Arts Modernes », est une affiche que certains bus trimballent. Ce slogan est tout à fait approprié: les musées et les administrations font une large place aux artistes contemporains à l’imagination débordante mais très  esthétique.

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    Mais l’art s’invite aussi dans la rue, que ce soit au travers des tags de San Telmo, des sculptures monumentales parfois décriées, ou des mosaïques de la rue Lanin. Ce dernier endroit mérite que l’on si arrête un instant. Marino SANTA MARIA a entrepris, depuis 10 ans, de repeindre puis de recouvrir de mosaïque les murs de sa rue. Poussez la porte du N° 33 , sa maison natale transformée en atelier, et Alexandro  COUADEAU vous contera la genèse de cette œuvre d’art à ciel ouvert, et poussera l’amabilité jusqu’à vous présenter la dernière réalisation du maître : une fresque en hommage à Carlos Gardel sur l’aéroport de  Medellin en Colombie. (www.marinosantamaria.com) .

     

     

    Le « fútbol » est la seconde religion de bon nombre d’Argentins mâles, et en pleine préparation du super classico, Boca Juniors- River Plate, 2 des vingt clubs pro de la capitale, la suspicion d’une attaque d’oreillons sur 2 joueurs de Boca a monopolisé les écrans des chaines d’info ! Les supporters  de Boca, certains d’ailleurs très jeunes, étant interdits de déplacement chez l’adversaire, ils se sont consolés et défoulés en faisant la fiesta d’avant match devant l’hôtel de leurs idoles. Pour info Boca est allé gagner chez l’ennemi juré  1-0.

     

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    Des chiens, il y en a partout. Deux catégories celui qui a un maître, et l'autre qui n'en a pas.

    Celui qui a un maître a l'honneur et l'avantage d'avoir un manteau et même des bottines quand il fait frais. Parfois même il a droit à un tapis pour attendre devant le magasin. Son maître est très attentionné, il joue beaucoup avec lui dans les parcs publics sur la pelouse. Parfois même, pendant que son maître profite du soleil, il se trouve un ou plusieurs copains, et la pelouse devient rapidement un champ de bataille. Son maître aura pris la précaution de prendre bouteille d'eau et timbale afin qu'il puisse se désaltérer à la fin de la partie. Parfois son maître préfère qu'il retrouve d'autres canins dans des aires qui leur sont réservées, bien clôturées.  Le chien est toujours tenu en laisse? quand il est de petite taille ou jeune, son maître le porte. Il n'est pas rare qu'un chiot provoque un attroupement. Dans les beaux quartiers,mais aussi dans les villes province il a le privilège d’avoir à son service un promeneur qui l’emmène jouer avec plusieurs de ses congénères au parc .

    Le chien sans maître, vit en banlieue et a une vie un peu différente. Ce n'est pas un solitaire, il a plein de copains, avec qui il cohabite plus ou moins parfaitement. Par groupe ils ont colonisé un pâté de maisons où ils sont nourris  gracieusement par la population. Ils dorment autour de la maison du bienfaiteur, lèvent tout juste la tête. ..et la patte comme tous les chiens du monde. Le chien sans maître a appris à traverser la rue. Il sait qu'il y a beaucoup de circulation, qu’ il faut passer au bon moment, au bon endroit sous peine de se faire écraser. Il choisit alors  au feu.

    Les pieds du touriste foulant les trottoirs peuvent faire de mauvaises rencontres tant il y a de chiens, pensez vous peut être? Les propriétaires et bienfaiteurs dans un souci de confort pensent à ces pieds, parfois meurtris par les longues marches, ils ont papier ou balai à la main!!!

    Le chien a une place très privilégiée dans le cœur des Argentins.

     

       

     

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    Le samedi ou le dimanche,  les Portenos envahissent en famille parcs, fiestas (marchés ou l’on vend de tout), trottoirs le long des quais de Puerto Madero  et  la promenade le long de l’avenue Hernan M Giralt. Des files s’allongent pour acheter dans les carritos  asados, parillas (pronononcer parichas) , chorizos, bondiolas...

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    En semaine l’endroit est seulement fréquenté par les employés travaillant dans les tours voisines et.... deux touristes français, (qu'il ne faut pas prendre pour deux pigeons). En effet ils ont voulu tester la cuisine d'un carrito qui  avait l’objet d’un tournage le dimanche par une équipe de télévision canadienne.

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    On pourra comprendre ce désir d’évasion quand on saura qu’en argentine la semaine de travail est de ….48 H sur 5,6 ou…7 jours et que celui qui a moins de 5 ans d’ancienneté dans son emploi n’a que deux semaines de congés payés.

    Asado, mais qu’est-ce qu’un Asado ? Une grillade comme on dirait en France ? non, c’est beaucoup plus. La viande de bœuf (morceaux de cote), de porc (travers), très grosses saucisses (dites chorizo)est préparée avec jus de citron, ail, poivrons coupés très petits, elle reste dans cette préparation une heure ou plus selon le temps que le feu aura mis à prendre et la braise à se faire. Quand la braise est bien faite il faut l’écarter de façon à n’en garder qu’un petit tapis d’un centimètre environ. Puis la viande est installée sur la grille, à une hauteur respectable de façon à ce que la cuisson s’effectue très lentement ;  très lentement veut dire environ une heure et demie. Pendant ce temps préparation des légumes, pomme de terre en salade, salade verte, riz coloré (riz, betterave rouge, mayonnaise) par exemple et apéritif au Fernet Brancard /Coca. Voilà pour la recette .

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    Mais ce n’est pas seulement une recette culinaire, mais c’est aussi, lorsqu’il est préparé par vos hôtes,  un grand moment de convivialité, d’échange de partage. En un mot c’est aussi bon à déguster qu’à vivre.

     

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    Tchao Buenos Aires!

     

     

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    « Premiers pas à Buenos AiresDans la série " un train pas comme les autres" »

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  • Commentaires

    1
    Amitiés
    Vendredi 11 Octobre 2013 à 21:54

    Je vais me laisser bercer par ces récits et ces photos.

    2
    Cathy et Bruno
    Samedi 12 Octobre 2013 à 17:57

    De bien belles images et récits de votre périple parmi les portenos. Mélange de notes tour à tour culturelles, actuelles, anecdotiques, et de savoureuses tranches de vie partagées. 

     

    Cathy, Kerwann et Bruno

     

    3
    withney
    Mercredi 16 Octobre 2013 à 11:42

    Quelle belle synthèse de Buenos Aires, colorée et musicale.

    Et dire qu'on ose parler d'un "temps de chien" !

    Bonnes continuation dans vos périples.

     

    Gilles

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    4
    maryse s
    Mercredi 16 Octobre 2013 à 18:50

    Quel bonheur de lire votre récit,vous stimulez notre curiosité

    ainsi que nos papilles!!!

    bon vent

    maryse

    5
    mimi e
    Jeudi 17 Octobre 2013 à 03:04

    Elle est pas belle la vie! Super reportage!

    Et ce n'est qu'un début!

    Biz

    Mimi et Patrice

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