• Vague anticléricale dans les années 20, effet papillon: des saints en perdent la tête... du 24 février au15 mars 2015

    Les Trotteurs, après ces 3 semaines intenses, s’accordent un temps de récupération…

    Pour voir le trajet cliquer ici

     

    Les Trotteurs, après ces 3 semaines intenses, s’accordent un temps de récupération…
    L’envie de prolonger le visa aux Etats Unis les pousse à repartir à Mexico, à l’ambassade située Paseo de la Reforma. C’est l’une des artères emblématique du Mexico moderne, due à l’empereur Maximilien qui en 1860 décida de relier sa résidence préférée le château de Chapultepec, à la vieille ville, en aménageant une avenue bordée d’arbres. Le paseo doit son nom aux dirigeants de la République. Il y a comme une ressemblance avec les Champs Elysées, la circulation, les constructions modernes, toutes de verre.

                                    
    Si la démarche à l’ambassade n’a pas abouti, ils en profitent pour joindre l’utile à l’agréable, ils poursuivent jusqu’au musée d’art moderne, traversant une fois de plus le Bosque de Chapultepec, plus calme que le WE. Le musée est consacré à l’art moderne du Mexique de la première moitié du XX siècle, y figurent notamment des peintures de Frida Kahlo, Diego Rivera, Rufino Tamayo.

                                                           

    Attendant le bus touristique, ils voient défiler de nombreuses voitures et camions très décorés revenant d’un pèlerinage.


    Le tour de ville sera écourté pour cause de manifestation au centre, mais ils pourront juste entrevoir le quartier Condesa, avec ses édifices Art déco, retour dans le centre historique en revoyant le palais des Beaux-Arts, la Poste centrale, la cathédrale Metropolitane, terminus de la visite.

                                                   
                                                         

    Journée harassante, qui demande un nouveau temps de récupération. La vie entre voyageurs est toujours identique, ils passent beaucoup de temps à parler, à échanger des bons plans, à bricoler, c’est inouï comme le temps passe vite…
    Un mail de Laurence, plus une conversation par skype, les convainquent rapidement d’aller leur faire un coucou juste avant leur retour en France après 10 mois de voyage. Au revoir, bon courage pour la reprise !!!
    Avant de quitter Mexico, ils contactent Maria Angela pour passer une nouvelle soirée ensemble. Cette fois, ils prennent le temps de se balader dans le quartier Coyoacan, de profiter de son charme provincial, aux rues tranquilles, paisibles,

                                                                                 

    puis poussent la porte de « la maison bleue » celle de Frida Kahlo.


    Ils sont immédiatement séduits par cette demeure, dont la couleur leur rappelle le jardin Majorelle à Marrakech. Au fils des pièces, ils découvrent cette peintre, qui marqua son époque tant par sa peinture que par ses idées politiques.

                                     un de ses derniers tableaux, achevé?   Tableau de Diego Rivera, influence cubiste  


                                                                

    La soirée avec Maria Angela est une nouvelle fois un pur bonheur, conversation à bâtons rompus sur des sujets multiples, entrecoupée par les rires. Même s’ils ne sont pas de proches parents (mais qui sait?), ils décident de s’adopter comme des cousins éloignés.
    Changement de lieu, ils rejoignent la zone très touristique de Xochimilco, celle des jardins flottants et d’un réseau de canaux, dernier vestige de l'ancien lac Texcoco. Ils s’offrent une balade sur les canaux à bord d’une trajinera, croisant ainsi un bon nombre de barques de mariachis proposant leurs services, de vendeurs de maïs, de marchands de fleurs. Prenant un canal un peu à l’écart, ils profitent enfin de la tranquillité, avec les hérons tels des statues, qui attendent le poisson, comme le pêcheur avec une sorte de harpon à la main. Ces deux heures, certes hautes en couleurs grâce à toutes ces barques, ne leur laissera pas un souvenir impérissable, mais l’endroit est quand même, très photogénique.

                                  
                                        

    Il leur faudra pour rejoindre Casita emprunter le train, le métro, et enfin le bus, plus de deux heures de transport… Le métro de Mexico est un véritable marché, où se vendent sonnettes pour vélo, piles, glaces, livres en tous genres, tout à 10 ou 5 pesos et le clou, les vendeurs de CD qui entrent dans le wagon, une baffle dans le dos, un lecteur CD à la main qui débite quelques secondes de chaque morceaux !!!

                                                       Mosaïque dans les couloirs du métro  

    Ce sera le dernier voyage à Mexico.
    Le mécanicien a fini par arriver, au bout d’une semaine…il a trouvé les plaquettes de freins, Casita va bientôt pouvoir repartir….mais la pose n’est pas immédiate, encore quelques jours à patienter. Peu importe, ils se trouvent bien dans ce camping, petit Luka (4 ans) vient tous les jours leur raconter sa vie, demande à jouer au ballon…ils papotent avec leurs voisins Jean Marie et Josiane, Jean-Hervé(qui a habité à Lagrange près de Lannemezan) et Sylvie, Marc bricole sur son camion, mais s’interrompt pour aussi bavarder, la vie tranquille en quelque sorte, pas d’eau à chercher, pas de bivouac sympa à trouver…



    Mais tout à une fin, quinze jours après leur arrivée ils reprennent la route.
    Arrêt à Tula, la photo du guide est trop belle, il faut aller voir…ce sont peut-être les dernières ruines Mexicaine du voyage !!! Ce site édifié dans la vallée de la rivière Tula, fut identifié comme la capitale des Toltèques. Le Temple Tlahuzcalpantecuhtli, (vénus étoile du matin) justifie à lui seul la visite : décoré de jaguars, coyotes, et aigles en train de dévorer des cœurs, avec sur le côté le mur aux serpents (squelettes dévorés par des serpents à sonnettes), et en haut les Atlantes, figures massives en basalte qui soutenaient le toit du temple.

                                          
                               
                                          

    Avec cette dernière visite ils referment, pensent ils, le chapitre « le Mexique archéologique ». Ils n’ont pas pu tout voir cette fois, ils reviendront le compléter.
    Ils filent vers El Rosario, le sanctuaire du papillon Monarque. Ils traversent de belles forêts de résineux, la nature hiverne encore, ils sont à 3000 mètres.
    La nuit sera fraiche, juste les aboiements des chiens, les glougloutements des dindons perturberont un peu leur sommeil. Ils sont sur le site assez tôt, peut-être trop tôt même. Le papillon Monarque, papillon migrateur, nait au Canada, vient passer l’hiver au Mexique toujours à partir du 2 novembre puis repart fin mars pour aller pondre et un mois plus tard mourir, c’est le papillon qui vit le plus longtemps. On peut les observer quand la température ambiante commence à monter. Hors ce matin-là la température avait du mal à prendre des degrés, les quelques centaines de papillons qui volaient essayant de recharger leur batteries au timide soleil, on pourrait presque les comparer à Casita et son panneau solaire !!! Ils restaient agglutinés, suspendus aux branches des arbres, on peut imaginer lorsque la température est bonne, les milliers de papillons virevoltant… Les Trotteurs étaient seuls à regarder la colonie, ainsi pas de temps minuté contrairement aux touristes du WE qui ont droit à 15 minutes…Les gardes du parc faisaient la police, même s’il y en a des millions, elles ramassaient tous les papillons dépassant les limites…prenant le risque de se faire écraser par les pieds des touristes.

                                                           
                                                                     

    Cap vers les missions franciscaines, classées Patrimoine Culturel de l’humanité par l’Unesco et les villes coloniales, le Trotteur a RDV à Guanajuato… Ouf il sera rassuré sur la condition physique de Casita. Pour monter à El Rosario, elle donnait l’impression de ne pas avoir de peps…c’est seulement le carburant qui ne lui va pas, juste un additif et la voilà qui ronronne allègrement. Depuis 16 mois en sa compagnie, il commence à bien la connaître !!!
    Le paysage qui défile est très rural, la nature n’est pas encore réveillée. Ils atteignent San Juan del Rio « ambiance rurale » dixit le guide…mais où a-t-il été chercher cela : une multitude de commerces, des centres commerciaux aux quatre coins de la ville…. Pour garer Casita soit elle était trop haute ou trop longue, ou les deux à la fois (ils chercheront un petit frère pour le prochain voyage), après trois tours de ville ils optent pour un parking à l'extérieur. La description du guide est assez loin de la réalité…San Juan n’a rien de très particulier, sauf de nombreuses églises, monumentales.

                                                           
    Tiens, la pluie s’invite, depuis plus d’un mois ils ne l’ont pas entendu claquer sur le toit….
    Cadereyta, ville ou village impossible de le deviner tant il y a des magasins, épiceries, pharmacies, vêtements, chaussures… c’est extraordinaire toute cette offre. Mais que leur arrive-t-il à bivouaquer toujours contre une église ? Sont-ils influencés par « le royaume » d’Emmanuel Carrère. Non tout simplement qu’il y a toujours une esplanade où se garer facilement. 6h une fois de plus les cloches les réveillent… et le gentil policier leur demandera à une heure raisonnable (plus de 8h) de quitter la place en raison d’une manifestation ; ils étaient étonnés que cette rue soit si calme, et pour cause, elle était neutralisée !!! Les deux églises sont encore une fois monumentales, dommage ils ne verront pas le retable, caché, en raison du carême.

                                                           
                                                  

    Aï un tope, le Trotteur ne l’a pas vu. Un tope, c’est le cousin du dos d’âne, mais bien plus nombreux sur les routes et dans les villes, on les compte par milliers (sans exagération). Parfois il y a un panneau qui les annonce, ou des lignes jaunes ou RIEN. Dans ce cas, tout saute dans Casita…
    La route qui les amène à Jalpan, première mission, passe par la sierra Gorda, classée réserve de la Biosphère.

                                                  

    Cette route montagneuse, traversant une zone désertique, en prenant de l’altitude, leur fait découvrir un beau panorama même si le temps est couvert.

    Après avoir passé le col à 2500m elle les fait pénétrer dans la forêt de résineux, rencontrant quelques villages, toujours très animés et aux églises très colorées (jaune et rouge).

    En fin d’après-midi après un certain nombre de tournants, ils atteignent Jalpan, juste un coup d’œil sur l’église de la mission avant que la pluie suffisamment forte les empêche de sortir.
    Le concert matinal des oiseaux a eu raison de leur sommeil…puis les rayons de soleil, les poussent à partir tôt contrairement à leur habitude après s’être baladés dans cette petite ville, clic clac l’église churrigueresque (coquillages sur la façade) est dans la boite.

                                    

    Premier arrêt aux ruines de Tancama, en langue Huaxtèque signifie « terre de feu », site archéologique découvert 1999 et ouvert depuis 4 ans. Une particularité sur ce site bien sympathique, les plateformes ont été construites selon la forme de la montagne Tancama.

     

    Pour y arriver un chemin bien boueux

                                


    Poursuivant la route, au fin fond d’une vallée un tout petit village, Tilaco, autre mission Franciscaine, encore une belle façade, mais l’appareil photo fera un caprice…peu de photos. Ce petit village, est essentiellement un village de femmes, les hommes ont émigré aux Etats Unis, pour travailler.

                                                                       

    Continuant leur « tournée » la mission Landa, la visite sera de courte durée, l’église manque d’entretien, le village passablement endormi qui ne donne pas envie de s’attarder.


    Enfin dernière mission celle de Conca, dans un village animé et sympathique. Regardant la façade, plusieurs questions leur viennent à l’esprit. Interrogeant une jeune fille, elle leur en fait toute la description, leur donnant aussi l’explication des Saints aux têtes coupées : ils ont été les victimes de la guerre des « cristos » menée par le Président anti clérical dans les années 1920 ; le retable en or fut volé pendant la même période.

                                                                      les statues ont perdu leur tête et leurs mains    


    L’école de musique s’installe sur la place du village. Plus tard le professeur viendra bavarder un long moment. C’est un professeur itinérant se partageant entre deux états, San Juan Potosi et Queretaro, décrivant les différences entre eux quant à l’état d’esprit, sa rémunération…au passage égratignant aussi les habitants du Chiapas (souvenez-vous les ficelles sur la route) dont il n’approuve pas vraiment l’attitude. Le temps passe très vite, parfois les Trotteurs sont obligés de lui demander de parler moins vite, a-t-il oublié qu’ils sont Français!!!
    Ils quittent l’état du Queretaro avec un regret, que leur guide du Mexique passe sous silence la Sierra Gorda et toutes ses richesses. Merci à Jean Marie et Josiane de leur avoir conseillé ce détour.
    La route qui les mène maintenant à San Luis Potosi, capitale fédérale de l’état de San Juan Potosi, est bordée d’immenses plantations d’orangers ; comment ne pas résister à la tentation « confiture »…

                          


    A la faveur d’un arrêt déjeuner, ils auront un échantillonnage de la cuisine locale : chicharron (porc) bistec (bœuf en lamelles cuit avec tomates), frioles (haricots noirs en sauce), avec l’immanquable « chile » petit condiment mais ultra piquant que leurs estomacs européens ont du mal à supporter et pour accompagner, les « tortillas » galettes de maïs, maison. 

                                tortillas y frijoles   bistec   

    chicharron


    Ils ont aussi gouté à la viande de bœuf coupée très fine, marinée toute une nuit dans le citron, et vendue en morceau de près d’un mètre carré, spécialité du Queretaro.


    Le centre-ville de San Luis Potosi, son atmosphère Espagnole, de grandes et splendides places, de belles demeures, des rues piétonnes, les charment immédiatement. La visite commence par la Cathédrale, qui fait face au palais du gouvernement et les panneaux revendicatifs inévitables,


    puis le « templo del Carmen » un bijou,

                                                                             

                                                                         

    le musée des masques (2000 masques rituels, préhispaniques, et modernes),

                             
                                               

    « templo San Augustin (dont l’intérieur leur rappellera les églises Espagnoles),


    la place San Francisco et son église du même nom,



    une belle balade qui se termine à la lumière chaude des lampadaires. Ils ont eu du nez de partir immédiatement découvrir le centre, la pluie revient et ne les quittera plus.
    Et que vont-ils faire à San Miguel de Allende sous la pluie battante, inhabituelle selon les dires de leur « voisin » mexicain ? La marmelade d’orange…

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    « Marathon en famille du 4 au 23 février 2015Cap vers le Nord Ouest du 15 au 30 mars 2015 »

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  • Commentaires

    1
    Michèle R.
    Samedi 21 Mars 2015 à 09:59

    La réputation touristique du Mexique n'est apparemment pas surfaite ! Je vois qu'il ya énormément de choses à admirer. Parcourir les terres des Mayas avec enfants et petites filles a dû rendre les choses encore plus agréables ! Yout ce que vous nous avez montré de l'Amérique du Sud nous plaît vraiment et donne envie d'y aller ! Etonnantes , ces façades d'églises , caractéristiques d'une seule région sans doute.

    Continuez à vous (et à nopus! ) régaler.

    Bises

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    2
    antton
    Samedi 21 Mars 2015 à 19:08

    j ai traversé et revisité le Mexique avec vous revu Mexico la ville les musés c est un pays que j ai beaucoup apprécié

    et je vois avec plaisir qu il en a été de même pour vous.........beaucoup de chance d avoir vu les papillons c est vrai qu il y a 

    des églises dans tous les villages c est leur culture et j ai aimé le mélange de croyance et superstition

    Hier nous avons eu l eclispse le soleil avait rendez vous avec la lune.....aujourd hui grande marée vue seulement à la télé

    Bonne continuation continuez à nous faire rêver   Bises

     

    3
    Alain- Monique
    Mercredi 25 Mars 2015 à 09:05

    La venue de la petite famille  et leur compagnie pour visiter un si joli pays ont du vous faire apprécier encore plus le Mexique à la réputation touristique avérée. Ici c'est le printemps et les papillons ne volent pas encore mais ça ne saurait tarder.  Espérons que "Casita" tiendra le coup et vous permettra de poursuivre  ce magnifique voyage dont nous apprécions  les commentaires illustrés que vous transmettez . Bonne continuation

    4
    Amitiés
    Dimanche 29 Mars 2015 à 14:09

    Encore des photos et des récits qui font rêver. Une destination à visiter.

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