La route du Paso de Jama, qui relie San Pedro de Atacama à l’Argentine, est toujours aussi belle, toujours sous le soleil, des paysages grandioses...

 

 

La route du Paso de Jama, qui relie San Pedro de Atacama à l’Argentine, est toujours aussi belle, toujours sous le soleil, des paysages grandioses.

                        

La seule difficulté du jour est réservée aux organismes, partir de 2700m d’altitude, monter à 4900 et redescendre à 2400 le tout dans la même journée. Celui de la Trotteuse fatiguera, une pause  à « Salinas Grandes » sera la bienvenue…

                                        

Puis presque au soleil couchant, ils entameront la descente impressionnante de « la cuesta de lipan » un col en épingles à cheveux qui les fait passer de 4170 à 2400 à Purmamarca, (en moins d’une heure à 30km/h) dans un décor splendide, une palette de couleurs à faire « baver » les peintres de l’atelier de Saint Jean de l’Union !!!

 

 

Purmamarca, village hautement touristique, ils le visiteront de nuit, avec l’idée d’y faire une halte plus longue au retour. Ils dégusteront quand même une grillade de lama au son de la musique folklorique locale jouée par un orchestre. Ce fut un concert « privé » ils étaient les seuls clients ce soir-là.

Le lendemain, toujours dans un décor somptueux ils prennent la route vers Salta.

               

                                                     

Ils s’installent au camping, car les « travaux » sur Casita nécessitent de l’espace…tout sortir pour essayer de dépoussiérer l’intérieur, recoller le pare choc, et surtout boucher tous les espaces, afin que la poussière de la prochaine piste ne vienne pas faire tousser la Trotteuse. Casita a passé un certain temps entre les mains d’un professionnel du lavage auto qui l’a bichonnée, lustrée, parfumée. Les Trotteurs avaient aspiré autant que faire se peut la poussière dans le local technique, les banquettes… (il en reste encore !!!) Casita est sortie de là comme un sou neuf !!! Puis époxy, silicone sont entrés en action…

Le camping de Salta est connu de beaucoup de voyageurs, normal qu’ils y rencontrent Belges, Suisses, et les « cousins Québécois » Pascale et Mathieu et leurs enfants en voyage depuis 2 ans déjà. Le courant passe immédiatement et c’est tout naturellement que le Trotteur les invite à partager un « asado » à la française. Inutile de préciser que le repas fut animé de discussions diverses et variées, les Belges venant à la fin du repas se joindre à eux pour continuer à les alimenter…et vider une bouteille de vin supplémentaire.

 

 

Seule la température fraiche à plus de 23H quand même les poussa à rejoindre leur « maison ».  Le lendemain flémingite aigue chez les Trotteurs, repos dominical. Fin de journée, les voilà avec Pascale et Mathieu plongés sur la carte pour discuter de leurs itinéraires respectifs.  Le soir tombant Mathieu sort une bouteille de vin « vendanges tardives » qui fait immédiatement penser à la Trotteuse qu’il reste une seule boite de foie gras…super moment de convivialité qui se finira à la nuit. Bernard, ayant fait réparer le camion au Chili, devait les rejoindre le lundi fin de journée. Hélas, son camion en a décidé autrement arrêt à 50 km, pour une nouvelle panne. Bernard, bon retour en France et peut être nous retrouverons nous dans les Pyrénées ou en Provence.

Visite rapide du centre de Salta le matin,

                                    

et une  après-midi « bureau » qui s’imposait : banque pour voir l’avancée du dossier carte bleue piratée, surprise déjà la moitié de remboursée ; déclaration d’impôt eh oui ce n’est pas parce qu’ils sont en voyage qu’ils en sont exemptés ; et enfin mise à jour du blog. Une demie journée ni suffira pas…

Ils repartiront de Salta en milieu d’après-midi par la « ruta  9 ». Pendant la première heure de « ruta 9 » le Trotteur reste très concentré tant elle zigzague à travers la forêt.  En fait ils ont emprunté le chemin de « cornisa ». Ils continueront la « routa 9 » pour longer la « Quebrada » jusqu’à Humahuaca. C’est la plus grande localité de la Quebrada c’est aussi celle où ils aimeront flâner dans les rues pavées, aller au marché, admirer les tissus anciens de la coopérative (sans en acheter !!!).

 

 

Un détour à l’information touristique, les décide à prendre un taxi pour monter jusqu’au mont Hornocal (encore un dénivelé !!!), une merveille de la nature, connue des locaux comme le mont aux 21 couleurs. Quel spectacle éblouissant !!!

               

                                    

Ils auraient bien aimé se balader dans Tilcara, mais l’étroitesse des rues, une épreuve pour le chauffeur, les dissuade de poursuivre la recherche d’un stationnement pour la nuit…Ils rejoindront Purmanarca. Toc Toc les « cousins Québécois » sont de retour de leur virée. C’est ensemble, le lendemain matin qu’ils feront une ballade sur les hauteurs afin d’admirer là aussi l’œuvre de la nature, Purmamarca la montagne aux 7 couleurs…

        

Le ciel s’assombrit, se charge en nuages, la météo avait bien prévu un refroidissement…L’après-midi les Trotteurs resteront au chaud. Le soir ils partageront avec « les cousins » leurs dernières conserves Pyrénéennes (confit et coup farci au foie gras) une soirée très chaleureuse, à connotation culturelle francophone cinéma, musique, littérature, avec la participation des enfants. L’imitation de Villeret dans la soupe aux choux par  le jeune Philippe n’aurait pas déplu au fan Philippe P !!!

                          

Au réveil de leur deuxième nuit, les hauteurs sont blanches, la température plus que fraiche, n’oubliez pas, c’est l’automne… Visite à la police pour connaître les conditions de circulation,  puis à la gendarmerie qui n’indique rien de bon, et finalement un chauffeur venant du Chili donne des conditions acceptables, la montée du col « la cuesta de lipan » serait dans le brouillard. Il avait bien raison ce chauffeur, après quelques lacets, le brouillard, les cactus givrés, c’est toute la montée ou presque qui est dans la purée de pois ce qui ne déplait pas à la Trotteuse !!!

               

                    

                   

 

 

Ils retrouvent, en haut, à 4170 m, le soleil.

150 kilomètres avant la frontière,  arrêt à la gendarmerie de Susques 3675m d’altitude pour connaître les dernières informations: le paso de Jama est fermé jusqu’à….nouvel ordre. Ils s’installent tout près de la gendarmerie espérant que la situation évolue rapidement…Une évidence s’impose, ce n’est pas ce soir qu’ils seront à San Pedro de Atacama. Heureusement quelques provisions dans le frigidaire leur permettent de se nourrir… Le lendemain matin les nouvelles sont toujours aussi pessimistes, malgré un ciel bleu, le temps ne va pas s’améliorer….mais ils ne sont pas seuls naufragés, 3 bus de touristes devant rejoindre le Chili, le Pérou et 5 camions. Cet arrêt forcé devient pour eux un arrêt « artistique ». Le Trotteur a repris crayons et pinceaux, la Trotteuse a retrouvé tous les dépliants chinés dans les points info touristiques (à défaut d’un carnet de voyage dessiné, ce sera un carnet de voyage collé). Le temps passe agréablement, petite visite dans le village, une jolie chapelle de 1598 (devant laquelle ils stationnent) avec son toit de paille dans son enclos en adobe,

 

 

le cimetière avec sa minuscule chapelle en adobe elle aussi avec son toit de paille.

 

 

Le vent s’en mêle, apportant de gros nuages bien noirs…une deuxième nuit sans doute pour les Trotteurs à Susques.

 

 

Cette nuit il a fait froid,-10°…mais il fait bon dans Casita. C’est dimanche, la chapelle est ouverte, les Trotteurs en découvrent l’intérieur. Ils n’ont jamais vu quelque chose d’aussi beau : la charpente en cactus maintenue par des liens de cuir, de belles fresques aux murs.

                 

                                    

Les fidèles entrent pour assister à la messe, tous les fidèles mêmes ceux à 4 pattes. La Trotteuse attendra la fin de l’office pour faire les photos. Le « fidèle à 4 pattes » ne le voit pas ainsi, au moment où elle allait appuyer sur le déclencheur, il se met à aboyer, ce qui a eu pour conséquence non pas une photo mais un cri !!! Les nouvelles ? Il n’y en a pas vraiment peut être vers 4 heures de l’après-midi…En attendant ils vont au restaurant. Malgré la température, 3°, toutes les portes sont ouvertes, et bien sûr pas de chauffage…Le déjeuner sera vite avalé pour aller se réchauffer dans Casita. Petite parenthèse, c’est la première fois, que le Trotteur achète sans problème une bouteille de gaz, mais aussi la plus chère. Ils reprennent leurs « activités », espérant….Rien à faire, le côté Chilien est désespérément fermé.

La troisième nuit, certainement la plus froide -15°, sera la dernière à Susques, le chauffeur du bus Péruvien, vient les avertir que la frontière est ouverte.

Quelques traces de neige sur le bas-côté à 4000m d’altitude mais rien qui justifie cet arrêt de 3 jours.

                                   

 Et pourtant lorsqu’ils arrivent  à la douane argentine….bureaux fermés !!! Ils retrouvent les bus et d’autres voyageurs de toutes les nationalités qui attendent, la situation devrait se débloquer à midi « vamos a ver »comme on dit ici. Ce n’est pas à midi mais plus tard qu’enfin la route sera ré ouverte. Même constat coté Chilien la route est parfaitement dégagée, même pas de trace de forte chute de neige….

               

                                 

Cet arrêt aura eu l’avantage pour Casita de prouver sa capacité à résister au grand froid…

 

 

La suite se passe au Chili.....