Ipiales ville frontière....

 

                   

Ipiales ville frontière, semble bien animée, des commerces de part et d’autre de la route, des motos de droite et de gauche.

Il faut prendre l’assurance, il est trop tard pour arriver à las Lajas.

Après les deux effractions successives, les Trotteurs font installer une alarme, alarme qui les préviendra si une personne s’approche de trop près de Casita…sauf qu’ici tout le monde a la même sirène, alors comment savoir que Casita est approchée de près !!!

Un jour de plus à Ipiales, une nuit de plus sur un parking de station-service…mais calme.

Enfin ils reprennent la route.

 

                               

Première étape, le sanctuaire Notre Dame de Las Lajas. Haut lieu de pèlerinage, depuis qu’en 1754 une fillette sourde et muette y aurait retrouvé la parole; également, l’image de la Vierge del Rosario aurait été découverte gravée sur une pierre plate dans une grotte près du rio Guaitara. La basilique, grise et blanche, de style néogothique, est construite au fond du canyon. L’allée qui mène au sanctuaire n’est pas sans rappeler à nos Trotteurs Notre Dame de Lourdes, les mêmes marchands de bondieuseries, les bidons….mais les lamas, déguisés, en plus.

                                      

                                    

                                           

Puis les kilomètres qui vont suivre seront faits avec toujours un précipice d’un côté ou de l’autre, mais ici rien d’impressionnant, il y a toujours un rail de sécurité et la voie est large. Des champs de petits pois succèdent à des champs de petits pois, des pâturages, des forêts, et comme pour rompre cette harmonie de vert des bougainvillées, d’un rouge flamboyant, jaillissent de temps en temps au milieu des arbres, les éternels petits commerces de bord de route avec les filets de mandarines pendus.

                   

                            

 

                    

 

A ces zones vertes vont alterner des zones désertiques et ainsi de suite… La circulation est dense, camions, bus très rapides et imprudents, motos. Il est préférable de ne pas circuler la nuit. Ainsi  ils s’arrêtent dans un village, un peu à l’écart de la route. Un homme leur indique un endroit pour stationner, à côté du terrain de sport. Après s’être dégourdi les jambes en faisant le tour du village, ils s’arrêtent pour discuter avec un habitant triant des cacahuètes. Et machinalement ils s’installent autour du tamis et lui donnent un coup de main en bavardant.

 

Ils apprendront qu’il y a deux récoltes par an, tout le travail est fait à la main, sauf une machine pour éclater les gousses. La récolte est vendue à Pasto à une entreprise qui les grille.

De retour dans Casita, deux petites filles, la regardent avec beaucoup d’attention. Elles finissent par parler aux Trotteurs, et …entrent.

 

Elles veulent tout voir….puis d’autres enfants arrivent….puis les parents.

                                                       Ceux qui ont bien voulu être sur la photo

Ils sont tellement nombreux qu’il faut organiser la visite, pas plus de trois en même temps, car la Trotteuse prépare les légumes pour le potage, il lui faut bien un petit espace… maintenant c’est au tour des adultes de poser des questions sur le voyage comment ils sont arrivés et depuis combien de temps….comment ils trouvent la Colombie…Ils ne sont pas loin d’une quarantaine à faire la conversation avec le Trotteur. Leur accent diffère de celui des Equatoriens, les mots aussi, c’est un exercice un peu compliqué, qui demande beaucoup de concentration…et il n’est pas rare qu’il fasse répéter la question ou tout simplement annonce qu’il n’a pas compris…A bout d’inspiration et pour essayer de clore la soirée, séance vidéo, le résumé des 12 mois, mais non cela n’y suffit pas, des retardataires surviennent et c’est une petite fille qui prend les choses en main pour la visite….La fatigue commençant à poindre, le Trotteur dit qu’il est peut-être l’heure de souper. Mais non pas pour eux…c’est déjà fait, voilà pourquoi ils n’étaient pas pressés…Une dernière fillette entrera, elle aussi posera des questions dont une « vous n’avez pas peur de venir avec la réputation qu’a la Colombie ? »  cette fillette est âgée de 12 ans. Les Trotteurs l’ont rassurée « non car tous les Français qui viennent dans son pays sont excessivement bien reçus ». Ils pensent qu’ils vont pouvoir fermer la porte, mais c’est au tour des ados et encore des questions…. la soupe est prête et bientôt froide… et une fois de plus le Trotteur prononce la phrase magique « il est temps de souper ». Ils sont épuisés. La musique résonne dans la salle commune, nous sommes samedi, elle les bercera.

Le lendemain, toujours les mêmes petites filles sont là, elles attendent, comprennent qu’elles doivent patienter avant de rentrer, les Trotteurs prennent leur petit déjeuner. Puis les garçons arriveront, ils connaissent Casita, ils s’installent sur les banquettes, discutent, continuent de poser des questions, séance photos dans Casita. Ils ne veulent pas lâcher les Trotteurs, ils aimeraient qu’ils restent pour les accompagner à l’école le lendemain….Mais non ce n’est pas possible, et ils insistent. Les dessins des petites filles des Trotteurs, leur donnent l’idée de faire eux aussi chacun un dessin.

                     

C’est l’heure du départ beaucoup de mains se lèveront au passage de Casita. Même s’ils étaient épuisés quel moment extraordinaire ils ont vécu à El Manzano.

Il n’y a que 170kms jusqu’à Popayàn. Il leur faudra 5 heures sous la chaleur (38°) des travaux jalonnent cette route très sinueuse, fréquentée par de nombreux camions, même le dimanche, qu’il est très difficile de doubler par manque de ligne droite. Les traversées des villages sont bruyantes sonos à fond dans tous les bars, une véritable cacophonie..

                                            

                                            

                                                   

                                                                           Sur la route

Enfin Popayan, le bivouac, prévu devant le poste de police, « mais non juste en face » leur dit le policier, le long du mur. Trois « poivrots » cuvent, pas trop rassurant…l’un s’adresse au Trotteur, aucun souci ils gardent un œil sur Casita !!!S’il a besoin d’eau pas de problème, mais qui aurait besoin d’eau justement ? En fin de soirée l’un viendra réclamer à manger « le bon dieu paiera » Sur cette bonne parole, tout le monde s’est endormi, même si la musique retentissait dans le quartier.

Ils découvrent Popayàn. En 1983 un violent séisme a rasé le centre historique en quelques secondes. Les travaux de restauration ont duré plus de vingt ans, mais aujourd’hui rien n’y parait. Ils flânent dans ces rues bordées de maisons coloniales d’un blanc éclatant qui éblouit dès que le soleil pointe. Popayàn mérite bien son nom de « ville blanche ». En partant du parc Caldas, joliment ombragé ils feront le tour des églises que compte Popayàn, mais malheureusement peu ouvertes.

                        

                        

                        

Ils s’attarderont à la faculté de droit, ancien couvent des Augustins. Dans le patio, de façon très simple, est retracé le douloureux passé de la Colombie.

                

 

Après cette brève mais intense visite, ils partent en direction de San Augustin si madame Garmin se décide à leur donner la bonne direction… La route suit la vallée boisée, s’élève pour laisser voir un paysage que la Trotteuse n’a de cesse de mettre en boite, très vallonné, une multitude de verts, un ruisseau qui court, une pensée pour leurs Pyrénées….mais ici les pentes sont beaucoup plus abruptes, vaches et veaux font partie du décor.

                             

Ils atteignent Palentara, dernier village sur la route asphaltée à une heure un peu avancée. Muy tranquilo leur dit l’épicier restaurateur à qui ils achèteront deux truites fumées, du rio.

               

Attention « muy tranquilo » cela ne veut pas dire paisible. Alors qu’ils n’avaient croisé aucun camion, 22H il en passe par paquets de deux ou trois… 23h un camion vient se garer contre Casita, moteur allumé…c’est un camion de bestiaux. Quel remue-ménage les vaches râlent, les hommes crient…et un coup de bâton au passage sur Casita…minuit le moteur tourne toujours, les vaches sont silencieuses, les hommes discutent…un camion semble se garer bingo, les vaches vont passer de l’un à l’autre…. moteur arrêté. L’opération se termine ouf un camion démarre, oui mais un autre arrive, se gare moteur en marche, le chauffeur va au restaurant…Cela ne dure pas mais il est quand même 1heure passée… 6heures Le coq claironne, puis le garagiste démonte un pneu à grands renforts de coup de marteaux un peu plus tard, la vie économique reprend…Oh quelle nuit, alors qu’ils pensaient dormir tranquilles…Ce matin-là départ très matinal, 8H30. Ils doivent faire 30 kms de piste, Jean Jack les avait prévenu il y a des « passages pourris » et d’autres acceptables… cela se vérifie, des trous énormes, en particulier sur les cinq derniers kilomètres, que le Trotteur négocie parfaitement sans toucher.

                                          

                                                           Deux jours plus tard, sous la pluie

                                          

Le paysage change. Sur ces pentes raides, des plantations de caféiers, de canne à sucre, il ne faut pas avoir le vertige pour travailler là.

                                          

                                          

Ils arrivent enfin à San Agustin, il est 13H. Immédiatement pris en charge par un « guetteur » qui les conduira au camping « Gamcelat » proche du centre-ville et du site archéologique. Tiens un gros camion Français est là, ne serait-ce pas celui de Gaston ? Un mail le confirmera quelques instants plus tard. A peine posés, un guide pour une visite dans une heure, et la suite pour le lendemain tous les autres sites accessibles plus facilement en 4x4, sont réservés.

Le site de San Augustin, plus couramment appelé Parc archéologique, est considéré comme le plus important d’Amérique du Sud. Seulement 10% ont été fouillés. La culture « agustinienne » reste un mystère, le nom agustinienne lui a été donné par rapport à la région. Pour enterrer les grands personnages, des tombes à l’architecture monumentales étaient construites sur des collines dont les sommets étaient arasés constituant ainsi une esplanade. Ces tombes ont été recouvertes par la suite pour les protéger des envahisseurs Incas. Quatre esplanades constituent le parc. Reliées par des sentiers très bien entretenus, donnant à ce parc l’allure d’un terrain de golf, elles contiennent des statues, des dolmens funéraires faisant étrangement penser aux dolmens Bretons. Les statues sont sculptées dans de la roche volcanique, de tailles diverses ; elles étaient peintes en jaune, rouge, bleu devenant noir avec le temps, il en reste quelques traces.

 

Ils s’attarderont devant le centre cérémonial, réservé aux cérémonies religieuses, et aux bains rituels. Il faut l’œil averti du guide pour leur faire découvrir les sculptures taillées directement dans le lit du fleuve, lion, serpent, écureuil. L’eau coule à travers différents bassins, ceux du haut bien alimentés pour les gens importants, et plus on descend moins l’eau coule ce sont les bassins des gens ordinaires. Pour clore la visite, une ballade dans le bois, par un chemin sinueux pour y voir toutes les petites statues trouvées dans des endroits inaccessibles ou encore abandonnées par des pilleurs.

                                       

                                    

De retour au camping, ils s’arrêteront chez Gaston, ils y rencontreront Patrick et Marie Brigitte, http://www.armadillo13.com, autres voyageurs en 2^ème année eux aussi, un agréable moment autour d’un verre pour parler de ….voyage.

La journée du lendemain, leur fera découvrir d’autres sites, avec toujours statues et dolmens, les paysages de la haute vallée du Magdalena avec « el estrecho  del Magdalena » c’est-à-dire le passage où son cours est le plus resserré, 2,20m.

  

Le chemin de terre est étroit et très accidenté.

Il passe à travers les plantations de caféiers, canne à sucre. Des fermes toujours très fleuries sont disséminées dans cette végétation tropicale. Faire des photos dans un véhicule qui secoue fort…c’est un exercice périlleux auquel s’est confronté le Trotteur.

                     

                   

 

                                      Visite des Parcs de San Agustin, Alto de los Idolos et las Piedras

A la fin de la journée, les dos manifestaient leur mécontentement d’avoir été mal traités… Le lendemain, les Trotteurs retrouveront Elisabeth Gaston Marie Brigitte et Patrick aux bains chauds (36°)de Coconuco; les dos seront satisfaits. Seul bémol, réveil à 6H par la musique à fond la caisse….

                    

                    

                                         

   

Un petit aller-retour à Silvia au cœur du pays des Guambianos, une communauté autochtone, dont la particularité est leur tenue vestimentaire bleu et rouge avec des chapeaux différents pour les femmes. Les plus originaux, ce sont les hommes, ils portent une longue jupe bleue fendue, une étole noire avec ou sans col rouge, toujours le même petit chapeau et bien sûr le sac en bandoulière. Difficile de « voler » les images, mais c’est tellement beau…Un regret quand même, leur visage un peu fermé, ne donne pas envie de leur faire la conversation.

                                         

                                         

    

Ils prennent le chemin des écoliers pour rejoindre la zone « cafetera». Sur la route vers Darién, de nombreux trains de canne à sucre roulent, heureusement que la route est suffisamment droite pour doubler une telle longueur…

                                                              

 

Néanmoins ils s’excusent du dérangement !!!

Une petite étape bien sympathique sur les bords du lac Calima, juste à côté du village de Darién.

                                         

Dans le village, très touristique, de nombreux restaurants, vendeurs d’articles de plage, manèges d’un autre temps s’articulent autour de cette jolie place où sous l’ombre de grands arbres, les habitants viennent papoter.

                                 

Mais Darién c’est aussi un joli musée qui retrace presque 9000 ans de peuplement de la région de Calima. Il présente des objets issus des cultures régionales précolombiennes à travers plusieurs époques, Précéramique, Ilama, Yocoto, Sonso et Malagana.

                     

                      

                               

Cette fois, sur la route ils trouveront un gros orage qui obligera le Trotteur à faire faire une pause à Casita sur le bord de la route, un imprudent, sorti de l’époque jurassique, qui traverse tranquillement la route…

                     

Le lendemain, après avoir traversé des vignobles! et de magnifiques plantations de café sous un ciel gris, l’averse quotidienne n’est pas loin, ils arrivent un peu par hasard  à Filandia  à la nuit tombante (trop sombre pour faire des photos).

                                  

Mais quel bonheur ce village !! Les portes et fenêtres de toutes les maisons sont peintes de couleurs vives, les commerces autour de la grande place sont en harmonie (y a-t-il un service bâtiment de Colombie). Le lendemain, ils referont une balade, ils pourront observer les plafonds intérieurs des maisons. A croire que c’est une obligation de laisser les fenêtres ouvertes, afin que le touriste puisse à son aise regarder. Mais que c’est beau. Les plafonds intérieurs sont peints et suivent la même ligne que les magnifiques avants toits. Ici pas de murs, pas de grilles, les maisons s’ouvrent directement sur la rue, portes ouvertes bien entendu… Et là ils se sont dit « on reste en Colombie ».

                     

                                

Un petit tour à la coopérative agricole, ils en ressortent avec machette et l’adresse d’une « finca» pour une visite d’une plantation. Toujours un détour dans cette superbe région (des fincas sont à vendre !!!) pour Salento.

        

                    

Encore un village coloré, mais très touristique…La place est cachée sous une multitude de tentes qui abritent des restaurants, dans la rue principale de beaux magasins d’artisanat, de vêtements….même si c’est un joli village, il n’a pas le charme de Filandia….Ici les Jeeps Willys font office de taxi .

 

 

Les hommes, dans cette région, portent des accessoires traditionnels : la machette dans un étui en cuir, portée à la taille, le bâton pour chasser les chiens et faire avancer les mules, le chapeau blanc, le sac en bandoulière et enfin l’étole, multi usages ? posée sur l’épaule. Ce n’est pas pour le folklore, c’est réellement une tradition.

 

Une pause dans un bar les transporte dans un autre monde, joueurs de billard et les spectateurs, joueurs de cartes, de dés, et dans une autre époque, le percolateur a 102 ans.

 

Hasard des rencontres, la fille du propriétaire est organiste à Toulouse… une montée au mirador pour essayer de voir le panorama, mais hélas une fois de plus de gros nuages noirs obscurcissent l’horizon.

 

Il est temps pour les Trotteurs de se rapprocher de Barcelona, d’où ils partiront le lendemain pour la visite. Barcelona « bivouac » sur la place et….visite de Casita, questions…et la phrase magique « nous allons passer à table »…

 

Chers lecteurs, une pause, l’article n’est pas terminé….

Cela fait un peu plus de 2 semaines que les Trotteurs sont en Colombie, ils sont sous le charme Colombien. Côté sécurité, pour l’instant rien à signaler, l’armée est bien présente sur le bord des routes, le pouce levé signe qu’il n’y a rien à craindre. Les Colombiens essaient par tous les moyens d’effacer cette image désastreuse qui leur colle à la peau, leur accueil est fantastique, toujours un signe chaleureux de bienvenue, les chauffeurs des camions allument toutes les lumières faisant ressembler leur camions à des sapins de noël, ajoutent souvent un coup de klaxon. La Colombie vit, les Colombiens sont gais.

C’est en compagnie de Maria Fernanda et son fils Nicolas que les Trotteurs feront la visite de la plantation. Elle débute par l’explication des tenues vestimentaires de l’époque coloniale, et qui perdure pour les hommes.

                         

                                                         

 

Elle se poursuit par un sentier de découverte sur la culture du café. La culture du café a été importée d’Ethiopie. Elle est presque « bio », très peu de traitement chimique concernant les maladies, la pulpe est utilisée comme engrais organique.

Deux récoltes par an et à la main des baies rouges, sur une période de deux mois, la plupart des cueilleurs sont indépendants.

 

Les caféiers, au bout de cinq ans sont taillés à 20 centimètres du sol,   pour un nouveau cycle de production. Après la cueillette, grain et pulpe sont séparés, les grains sont lavés, séchés et prêts à être grillés.

                                                         

A la fin de la torréfaction, les grains sont retriés à la main, pour éliminer ceux qui n’avaient pas atteint un degré suffisant de maturité. Voilà pourquoi Jacques Vabres vient acheter le café grain par grain !!! Tout au long de la visite ils dégusteront pour leur plus grand plaisir , du café. Cher lecteur, si vous avez l’habitude de réchauffer votre café, perdez la, il ne le supporte pas !

Ils partageront le repas de midi avec Maria Fernanda et son fils, elle n’aura de cesse d’essayer de leur trouver un bivouac dans Bogota, sécurisé.

La route est toujours aussi chargée en circulation, la pluie omniprésente, des conditions qui ne permettent pas de faire une moyenne élevée.

Arrêt dans un village, sur la place de l’église pour passer la nuit, et à nouveau visite d’une famille, les parents avec leurs enfants, la grand-mère et la tante entrent dans Casita.

 

Un moment très agréable, c’est une conversation très intéressante à bâtons rompus. Cette famille habite Florencia non loin de San Vicente del Caguan lieu où Ingrid Betancourt fut kidnappée. Une question qui est souvent posée en Amérique du Sud « quelle est votre religion ? » Vaste débat qui ne peut se régler en 5 minutes, et plus encore en Amérique du Sud… à la fin de la conversation, la grand-mère leur demande l’autorisation de dire une prière.

Revoilà le rio Magdalela, il s’est élargi depuis qu’ils l’ont vu à San Agustin (2,2Om) !

 

Bogota n’est plus très loin, mais avec le trafic dense sur la route, il n’est plus envisageable d’arriver le soir. Ils sortent de l’autoroute à Silvania, petit village en hauteur dont la spécialité est la vannerie. Les rues sont très pentues, c’est tout juste si on en voit le sommet. Ils choisissent une petite place un peu à l’écart du centre. A peine le moteur arrêté une dame leur dit qu’elle garde Casita !! Les enfants commencent à tourner, sans rentrer, interpellent les Trotteurs gentiment…qui répondent mais sans trop d’empressement pour les faire rentrer….il n’est pas encore l’heure de souper, et la phrase magique ne pourra pas être prononcée. Bientôt les adultes s’agglutinent devant Casita, et la conversation s’engage….France…. 1 an de voyage….et bientôt « Comment trouvez-vous la Colombie ? » Mais leur curiosité n’y tient plus, ils rentrent, s’émerveillent…..une dame dont le fils est déjà entré passe aussi la porte, et leur demande « avez-vous prévu votre repas » Oui bien sûr, mais voyant sa déception, le Trotteur ajoute qu’ ils peuvent aussi partager son repas. Elle viendra les chercher quand tout sera prêt, elle habite juste en face. Voilà comment les Trotteurs vont passer une soirée extraordinaire de chaleur, de convivialité, et de partage avec Clara son mari ses 2 garçons, sa sœur, et ses enfants, invités aux aussi pour l’occasion.

 

Ils veulent absolument donner une autre image de la Colombie, aux étrangers qui viennent la visiter. Ce n’est plus la Colombie uniquement de la violence, des narcotrafiquants. C’est une nouvelle Colombie, qui a beaucoup changé depuis 10 ans, dixit Rusvel, le mari de Clara. Il leur parlera des conditions de travail bien éloignées de celles de la France 45/48 heures de travail par semaine, 8 à 15 jours de congés selon l’entreprise. Au cours du repas, ils apprirent aussi, que pour un Colombien il est impensable de passer un jour sans manger du riz, ceci explique cela, du riz, du riz et encore du riz… Quelle délicieuse soirée ! Petite séance photos bien entendu, et nouvelles surprises pour les Trotteurs, ils repartiront chacun avec un cadeau et une nouvelle invitation pour le petit déjeuner entre 8h et 8h 30….

                                       

Le mari de Clara est déjà au travail, sa journée commence à 7h. Clara les accueille pour le petit déjeuner Colombien traditionnel : un excellent consommé avec pomme de terre, œufs brouillés et les galettes de maïs, et le perico (lait au café) de quoi bien caller leurs estomacs quelques heures. Ils feront le tour du village avec Clara passant saluer son frère.

                 

La matinée est bien entamée quand ils se quittent, Bogota n’est qu’à ¾ d’heure… ils mettront 4heures pour parcourir les 26 derniers kms !